Politique

Pierre Nantel se mobilise pour augmenter la durée des prestations de maladie

le mercredi 23 mai 2018
Modifié à 16 h 30 min le 23 mai 2018
Campagne 15 semaines pour guérir, ce n’est pas assez! ASSURANCE-EMPLOI. Le député de Longueuil—Saint-Hubert Pierre Nantel se joint à une citoyenne de Longueuil, Marianne Simard, qui milite aux côtés de l’instigatrice du mouvement 15 semaines pour guérir, ce n’est pas assez!. Ensemble, ils demandent à Ottawa de hausser le nombre de semaines d’assurance-emploi auquel ont droit les personnes atteintes d’une maladie grave. La durée des prestations de maladie de l’assurance-emploi est limitée à 15 semaines depuis 1971. Le député du Nouveau Parti démocratique (NPD) veut faire pression sur le gouvernement Trudeau, qui avait promis de s’attaquer à ce dossier au cours de la dernière campagne électorale, en interpellant la population. «Rien ne bouge et pour ce que j’en sais, tout le monde est d’accord que ça ne peut plus durer. On attend toujours la réforme promise par le gouvernement libéral», a déploré Pierre Nantel. Depuis son diagnostic de cancer en 2009, Marie-Hélène Dubé, une citoyenne engagée a initié une pétition qui a accumulé plus de 600 000 signatures à ce jour. «Est-ce qu’on peut régler ça une bonne fois pour toute? a martelé Mme Dubé en entrevue au Courrier du Sud. Le dossier traîne depuis trop longtemps. J’ai l’impression que l’on fait deux pas en avant, un pas en arrière. Le gouvernement nous avait promis des changements. Il est grand temps d’agir!» Présentement, un travailleur forcé de rester à la maison pour des raisons de santé et qui n’a pas d’assurances privées peut bénéficier de prestations de maladie durant seulement 15 semaines. L’instigatrice du mouvement propose de porter la limite à 50 semaines et souligne qu’un tiers des bénéficiaires qui se rendent au bout de leurs 15 semaines se retrouvent ensuite les mains vides. La survivante du cancer indique que de nombreuses personnes comme elles aboutissent sur l’aide sociale et finissent par coûter plus cher à l’État que s’elles avaient touché davantage de prestations. Selon Mme Dubé, si l’on tient compte qu’environ un Canadien sur deux sera victime d’un cancer au cours de sa vie, c’est la moitié de la population qui pourrait éventuellement avoir besoin des prestations. Rens : https://mailchi.mp/d632fcccc3c2/15semaines