Plan de déconfinement des écoles: le Comité de parents Marie-Victorin s’inquiète

Le Comité de parents de la Commission scolaire Marie-Victorin a partagé le témoignage d’un parent qui résume les nombreuses inquiétudes et questions entourant le plan de déconfinement graduel des écoles que doit annoncer aujourd’hui le gouvernement du Québec. Le message a été transmis au premier ministre François Legault et au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur Jean-François Roberge. «Nous aurions pu vous présenter de nombreux arguments et raisonnements qui mettent l’emphase sur telle ou telle réalité ou qui précisent les inquiétudes ressenties par tous, mais en lieu et place, je voudrais vous présenter Lara, qui nous a fait parvenir un message, parmi tant d’autres similaires, qui en dit long sur le sentiment général», écrit le président du comité Nicola Grenon. Dans ce message, Lara affirme craindre que les motivations du déconfinement soient davantage économiques, alors qu’il n’y a actuellement pas de consensus scientifique sur l’immunité collective. «Regarder comment les autres pays d’Europe vont fonctionner, apprendre de leur expérience pour ensuite poser des questions concernant notre réalité ici, par ville, ou même par quartier me semble plus cohérent et sécuritaire», suggère-t-elle. Elle demande également comment et à quelle fréquence sera effectué le nettoyage dans les écoles, pour assurer la sécurité et la santé des élèves. «J’ai plutôt l’impression qu’il s’agit d’un déconfinement économique, les gens qui ne vont pas avoir les moyens de rester à la maison vont envoyer leurs enfants, en même temps que les enfants des cadres vont rester chez eux en sécurité.» Elle évoque de plus les risques qu’un enfant, une fois qu’il a contracté le virus, ne contamine sa famille. «Imaginez le poids à vivre si ton parent est mis sur respirateur, ou qu’il décède! Et si les deux parents sont à l’hôpital? Qui va s’occuper des enfants? Une famille monoparentale, comment-elle va faire? Est-ce que les enfants qui souffrent de l’asthme par exemple, vont rester à la maison? Ce sont des réponses à ce type de questions que je veux entendre.» Elle se demande aussi comment sera assurée la protection de tous dans les écoles. «Ratio réduit, ok, mais la distanciation sociale est impraticable dans une école, dans les corridors. Et comment empêcher les enfants de se toucher? Les amis leur manquent! C’est de la torture de les voir et de ne pas pouvoir jouer avec eux!» Des aménagements Le Comité de parents Marie-Victorin souligne au passage que les démarches que doivent entreprendre les comités de parents pour choisir leurs représentants au conseil d’administration – dû à la transformation des commissions scolaires en centres de services – ne facilite pas la tâche. «Nous apprécierions des aménagements à ce sujet le plus rapidement possible et votre assistance pour que les parents puissent jouer leur rôle dans les décisions prises dans les écoles», relève Nicola Grenon. (A.D.)