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Plus de 12 000 amateurs d’aviation comblés par l’AéroSalon

le lundi 03 juin 2019
Modifié à 16 h 10 min le 06 juin 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

AVIATION. Les 1er et 2 juin avait lieu la toute première édition de l’AéroSalon à l’aéroport de Saint-Hubert. Plus de 12 000 amateurs d’aviation de tous âges ont pu assister à des démonstrations et acrobaties aériennes, visiter près de 60 aéronefs et découvrir les installations de l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA).  À LIRE AUSSI: L’AéroSalon déploie ses ailes pour la première fois Des Yak, un MIG-17, un MK IX Spitfire, sans oublier les Snowbirds et les SkyHawks des Forces armées canadiennes, se sont succédés dans le ciel de Saint-Hubert lors des deux jours que durait l’événement. Un DC-3, qui a volé lors du débarquement de Normandie, était également sur place. L’ÉNA était la porte d’entrée de l’événement; les visiteurs ont pu passer dans les hangars et rencontrer divers professionnels de l’aérospatiale. «C’est une belle vitrine qu’on se donne, pour faire connaître l’école et les métiers», a indiqué le directeur de l’ÉNA Pascal Désilets quelques jours avant l’événement, dont l’organisation a débuté il y a près d’un an et demi. Passionné à l’os Propriétaire et pilote d’Aviation MH – une entreprise d’introduction à la voltige aérienne située dans le Bas Saint-Laurent –, Martin Hivon était l’un des pilotes lors des démonstrations aériennes présentées tout au long de la fin de semaine. Le Courrier du Sud a eu l’occasion de le rencontrer avant l’événement. M. Hivon travaille dans le domaine de l’aviation depuis plus de trente ans. Retraité des Forces armées canadiennes, il était auparavant instructeur de vol militaire pour les Snowbirds et les CF-18. C’est après sa carrière militaire qu’il a ouvert sa propre école de voltige aérienne. Il est vrai un passionné. Qu’est-ce qui lui plait tant dans l’aviation? «Qu’est-ce qui ne me plait pas, plutôt! répond immédiatement Martin Hivon. C’est tellement le fun, c’est un beau challenge! C’est un domaine dans lequel on doit toujours s’améliorer, on a toujours quelque chose à apprendre. J’aime ça, repousser les limites.» Lors de ses performances à l’AéroSalon, Martin Hivon pilotait un avion qu’il a acheté à l’automne dernier, un Yak-55, un avion d’origine soviétique. En prévision de ce genre de spectacles, le pilote se pratique de trois à quatre fois par semaine à raison de 10 minutes intenses d’acrobaties par répétition. «C’est de la pratique, de la pratique, de la pratique, explique-t-il. Ça fait 30 ans que je pratique. Tous les pilotes que vous allez voir faire des démonstrations en fin de semaine ont une chose en commun: ils pratiquent beaucoup.» Celui qui n’avait qu’une vingtaine d’années à ses débuts dans le milieu de l’aviation ne ressent plus aucune crainte lorsqu’il s’envole à bord d’un aéronef. «Il y a le stress de bien faire, de faire un beau spectacle. On veut toujours faire quelque chose de presque parfait, autant que possible. Mais on n’a pas du tout de crainte; c’est notre métier. On comprend et on contrôle ce que l’on fait.» Manque de main-d’œuvre L’industrie aérospatiale doit faire face à un défi de taille, celui de recruter une main-d’œuvre qualifiée. Le nombre d’emplois à combler en aérospatiale est estimé à près de 37 000 au cours des neuf prochaines années. L’un des objectifs de la création de l’AéroSalon était entre autres d’éveiller un intérêt pour l’aviation chez les jeunes et moins jeunes. Selon Martin Hivon, le milieu de l’aérospatiale en est un extraordinaire. «Il y a de superbes métiers; il y a le pilotage comme tel, mais aussi plein d’autres beaux métiers reliés à cela, affirme-t-il. Des métiers intéressants, challengeants, bien payés. C’est quelque chose que les jeunes qui se cherchent un métier doivent apprendre à connaître. C’est un domaine super trippant, en constante évolution. Tu ne feras pas la même chose tout au long de ta carrière, il y a toujours quelque chose de nouveau!» Le Courrier l’a testé Notre journaliste a eu la chance de monter à bord d’un American Champion Aircraft 7GCBC avec le sympathique propriétaire et pilote d’Aviation MH Martin Hivon, la veille de l’événement. Tout au long de la demi-heure qu’a duré le vol, il était possible d’apercevoir les Snowbirds des Forces armées canadiennes en répétition au loin. Après avoir survolé le Quartier DIX30 et longé le fleuve Saint-Laurent, M. Hivon a ramené l’appareil au-dessus de l’aéroport afin d'exécuter une «acrobatie de base», une boucle vers l’arrière. Quelques cris et des mains moites plus tard, notre journaliste était comblée de son expérience! Visionnez l'album photo de notre photographe Denis Germain!