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Pôle de mobilité Tisserand: les citoyens font entendre leurs critiques et inquiétudes

le mercredi 20 avril 2022
Modifié à 11 h 59 min le 20 avril 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La mairesse Doreen Assaad (Photo: Capture d'écran - YouTube)

Les propos de la mairesse de Brossard Doreen Assaad à l’effet que «rien n’était canné» concernant le pôle de mobilité temporaire Tisserand ne semblent pas avoir entièrement rassuré les citoyens venus nombreux faire part de leurs interrogations et inquiétudes à l’égard de la proposition de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) à la séance du conseil municipal du 19 avril. 

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«Si une grande proportion de résidents vous disent qu’ils sont contre le projet temporaire de débarcadère, allez-vous imposer un projet temporaire?» a lancé Guy Boily, l’un des résidents du secteur T passés au micro. 

Lors d’une consultation publique tenue le 29 mars, l’ARTM a présenté son projet de pôle de mobilité temporaire, soit l’aménagement de deux quais d’autobus et d’un dépose-minute dans le stationnement de la Place Portobello. Ce, afin de faciliter l’accès ouest à la station Panama du REM. 

Un tunnel sous l’autoroute 10 est déjà aménagé pour donner accès aux piétons provenant du côté ouest à la future station.

Des citoyens ont réclamé que la proposition de l’ARTM soit davantage étoffée. 

«Quand on fait un projet de ce type, il doit y avoir une étude de simulation de trafic. Est-ce qu’une étude a été faite sur la propagation du bruit? Quelles seront les mesures concrètes pour réduire le bruit?», a entre autres soutenu un résident de la rue Thierry.

«Vous parlez souvent de peur et de mésinformation... On n’a pas peur du changement!, a relevé une citoyenne. On veut voir des plans, des études. On nous a présenté un projet sans fond, sans base, sans rien.» 

Inquiets de l’achalandage qui augmentera dans le secteur T, des résidents ont mis en doute le respect de la déclaration adoptée par le conseil en juin 2020, qui réclamait le maintien du caractère résidentiel de l’avenue Tisserand.

À la suite d’une intervention du directeur général Pierre Archambault indiquant que «plusieurs autres solutions» ont été étudiées, des résidents ont aussi demandé de connaître ces alternatives.

Certains réclament qu’une solution permanente, qui miserait sur une utilisation du boul. Taschereau, soit privilégiée. 

Nouvelle consultation

Le pôle de mobilité temporaire Tisserand «n’est pas à la hauteur de nos attentes», a affirmé la mairesse Doreen Assaad, tentant de calmer les craintes des citoyens. Brossard a demandé à l’ARTM de «refaire leurs devoirs» et les citoyens seront convoqués à une nouvelle consultation, a-t-elle aussi avancé. 

Elle souhaite que cette séance soit en présentiel, et dans un mode davantage collaboratif que celle du 29 mars. Mme Assaad attend toutefois le rapport résumant les questions et propositions des citoyens à cette dernière consultation pour définir les prochaines étapes. 

«Le souhait du conseil est d’arriver à une solution sécuritaire, réfléchie, qui va répondre aux attentes, a-t-elle exprimé. Qu’est-ce qui peut être fait pour répondre aux préoccupations?»

«Mon souhait est d’arriver à quelque chose qui fera votre bonheur.»
-la mairesse Doreen Assaad

Aux inquiétudes entourant le caractère résidentiel de l’avenue Tisserand, Mme Assaad a répondu en lisant une lettre de l’ARTM confirmant qu’il n’y aura pas de nouvelles lignes d’autobus reliées au pôle Tisserand et que les services d’exo transiteront par le boulevard Taschereau.

La mairesse n’a toutefois pas nié le trafic supplémentaire de voitures que l’ouverture de la station Panama entraînera. «Et c’est là que je veux que les citoyens travaillent, avec l’Autorité [ARTM], pour convenir de quelque chose, car sinon ce sera rien. Et c’est là que ce sera un problème.»

Impossible statu quo

Au fil des échanges, Mme Assaad a également insisté sur le fait que le tunnel destiné aux piétons est là pour rester. 
«La fermeture du tunnel n’est pas une option, a-t-elle fait valoir. Le tunnel débouche un peu nulle part. C’est important que les piétons puissent aller [à la station] en sécurité.»

Le conseiller du district 5 Claudio Benedetti a soulevé qu’il était le seul élu au fait de ce dossier depuis ses débuts, en 2017. «Je vous offre gratuitement, professionnellement, de partager toutes les informations dont je dispose. Faites ce que vous voulez avec, je ne vais forcer personne.»

Quelques minutes plus tôt, le conseiller Patrick Langlois a dit constater à quel point il est difficile de plaire à tous les citoyens et que pour apporter des changements, la Ville doit «faire avec les cartes qu’on a en main». 

«Depuis le début, on me parle d’un terminus temporaire, a-t-il ajouté. D’un point de vue de mobilité durable, rien faire [n’est pas une solution]. Ce serait extrêmement téméraire de ne pas encadrer le trafic. On aurait failli à la tâche de faire de Brossard une ville plus sécuritaire.»