Pollution lumineuse: le Québec à la fois leader et mauvais élève
ENVIRONNEMENT. Le Québec peut se féliciter de détenir la première réserve de ciel étoilé au monde, grâce au Mont-Mégantic, qui a su convaincre la Ville de Sherbrooke et d'autres municipalités de se joindre à son initiative visant à réduire la pollution lumineuse.
Un éclairage bien dirigé ainsi que des lumières DEL ambrées plutôt que bleues sont quelques mesures qui permettent de réduire la pollution lumineuse. L'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie offre d'ailleurs une formation sur les éclairages extérieurs, destinée aux municipalités.
D’autres veulent emboîter le pas
Quelques municipalités, comme Sainte-Anne-de-Bellevue et Kamouraska, ont aussi contacté la Réserve internationale de ciel étoilé de Mont-Mégantic (RICEMM) afin d'être guidées dans leurs démarches pour préserver leur ciel étoilé.
«Ce sont surtout pour de petits projets, souvent dans des coins touristiques», soulève le responsable de la règlementation et de la sensibilisation à la RICEMM, Sébastien Ouellet.
Autant de lumière que New York
Mais malgré ces quelques bons exemples, le Québec serait particulièrement «généreux» en matière d'éclairage extérieur. Les concessionnaires automobiles en sont de "bons exemples".
Selon des cartes permettant de voir la lumière produite sur la Terre, Montréal génèrerait autant de lumière que New York.
«Mais il faut être prudent en analysant ces données, parce que la neige peut contribuer à la luminosité», nuance Sébastien Ouellet.
«On assiste à la disparition de la nuit et ce n'est même plus une métaphore de dire ça. Chaque année, la pollution lumineuse s'étend de 6 à 7%», se désole le chercheur.