Actualités

Posséder un lapin de compagnie est interdit… mais tout de même permis

le mardi 19 novembre 2019
Modifié à 16 h 36 min le 19 novembre 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

L’Association québécoise de protection des lapins a récemment porté à l’attention des médias et des villes de la MRC Roussillon que le règlement municipal concernant les lapins domestique est «désuet et ne reflète pas du tout la réalité actuelle». Selon celui-ci, les lapins domestiques sont considérés comme des animaux de ferme et sont interdits, sauf en milieu agricole. L’Association juge que le lapin domestique correspond davantage à la description d’un animal de compagnie. «Nous avons reçu plusieurs plaintes, préoccupations et commentaires sur ce sujet de la part des gardiens inquiets de constater que leur lapin de compagnie n’est pas accepté dans leur municipalité parce qu’il est encore considéré comme un animal de ferme pour l’élevage», indique-t-elle dans son courriel.

Elle demande une modification du règlement afin que les citoyens aient droit d’avoir un lapin à leur domicile.
«Nous suggérons un nombre maximal de deux lapins, comme c’est déjà le cas pour les chats et les chiens, et nous suggérons très fortement qu’il y ait une exigence de stérilisations afin de s’assurer que les gens ne fassent aucune reproduction abusive», écrit-on. L’organisation souligne d’ailleurs que «selon les statistiques recueillies depuis quelques années, le lapin domestique est le troisième animal de compagnie le plus populaire au Québec, se classant tout de suite après les chats et les chiens». Pas un problème, dit la SPCA La SPCA Roussillon met régulièrement des lapins domestique en adoption. Contacté par Le Reflet, le directeur Pierre Bourbonnais affirme n’avoir jamais entendu parler du règlement municipal. Celui-ci ne semble pas appliqué. «On ne voit pas ça comme étant un problème, dit-il. Nous n’avons jamais eu un cas où le règlement a joué un rôle dans l’abandon d’un lapin.» Il affirme toutefois qu’un changement du règlement «pourrait refléter davantage la réalité». Les villes mitigées Le Journal a contacté les Villes de Candiac, Delson, Saint-Philippe, Saint-Mathieu, Sainte-Catherine, La Prairie et Saint-Constant afin de savoir si elles comptent modifier le règlement en question. «Nous sommes actuellement en réflexion relativement à cette requête, qui concerne aussi l’ensemble des municipalités de la MRC Roussillon, a répondu la Ville de Delson. Le sujet sera aussi apporté prochainement en séance de caucus du conseil municipal.» La Ville de Candiac a quant à elle indiqué n’avoir «reçu aucune demande de citoyen à ce sujet et ne compte pas apporter de modification à cet égard au Règlement 1016 relatif aux animaux dont la dernière mise à jour date de mars 2016.» Même son de cloche du côté de la Ville de Saint-Constant. «Nous n’avions aucune demande ou plainte à cet effet, a-t-elle révélé. À court terme, nous ne prévoyons pas modifier le règlement. Par contre, lors de la prochaine refonte nous pourrons aviser si nécessaire.» Pour sa part, la Ville de Saint-Philippe a affirmé qu’elle interpellerait la Régie intermunicipale de police Roussillon «pour analyse et recommandation sur ce dossier». Les Villes de Saint-Mathieu, La Prairie et Sainte-Catherine n’ont pas répondu au courriel du Reflet. À LIRE AUSSI: La SPCA Roussillon au secours de lapins domestiques errants