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Poste de police à Brossard : « On ne veut pas être une exception », lance Doreen Assaad

le lundi 02 novembre 2020
Modifié à 10 h 49 min le 02 novembre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Considérant comme «inacceptable» d’être la seule ville de plus de 50 000 habitants de la province à ne pas pouvoir compter sur un point de desserte policière, Brossard exige d’avoir à nouveau un poste de police sur son territoire. Il s’agit de l’élément numéro un qui ressort du mémoire que la Ville présentera lors des consultations suivant le dépôt du livre vert Réalité policière au Québec, modernité, confiance et efficience. «Pour nous, c’est quelque chose qui est synonyme de la proximité des policiers avec les citoyens, explique la mairesse Doreen Assaad, en entrevue au Courrier du Sud. Ça améliorera le temps de réponse des policiers et le sentiment de sécurité des Brossardois.» Selon le mémoire de la Ville, les citoyens ont clairement indiqué à de nombreuses reprises qu’ils souhaitent une couverture policière plus tangible, plus visible et davantage engagée dans la communauté. Faire mieux Le Service de police de l’agglomération de Longueuil compte actuellement sur un centre d’enquêtes situé sur le boul. Cousineau, dans l’arr. de Saint-Hubert, ainsi que sur deux postes de police: un sur le boul. Curé-Poirier Ouest, dans l’arr. du Vieux-Longueuil, et l’autre sur la rue Leckie, dans l’arr. de Saint-Hubert. C’est ce dernier, situé à une quinzaine de kilomètres de Brossard, qui dessert principalement la ville. «L’objectif de notre mémoire n’est pas d’identifier une déficience; ce qu’on vit actuellement, ça fonctionne, assure la mairesse. Mais est-ce que c’est parfait du point de vue des citoyens? On peut se pencher sur ce qui pourrait se faire mieux.» Bientôt 100 000 résidents Pour Doreen Assaad, la croissance soutenue de Brossard au cours des dernières années et celle anticipée pour les années à venir rendent évident le besoin d’un lieu physique côté sécurité publique sur le territoire. «On va franchir le cap des 100 000 habitants au plus tard dans 5 ans, et on a trois stations du REM qui vont ouvrir incessamment», rappelle la mairesse. Le mémoire de la Ville souligne également l’ouverture récente du pont Samuel-De Champlain, le projet d’élargissement de l’autoroute 30, la création d’aires TOD, la présence de plus de 350 commerces au Quartier DIX30 et l’explosion du nombre d’unités d’habitation comme autant de preuves de l’effervescence de Brossard. «Il y a une corrélation avec le besoin de présence policière, poursuit la mairesse. Et par présence policière, on ne parle pas juste de policiers qui patrouillent; il faut que les citoyens puissent avoir facilement accès aux agents.» «Sans aller vers le modèle du passé, Brossard doit pouvoir compter sur une présence physique concrète sur son territoire, que ce soit sous la forme d’un poste de police, d’un poste de quartier ou une autre forme de pied-à-terre.»
«Est-ce qu’on peut finalement discuter de la possibilité? C’est surtout ça l’enjeu.» – Doreen Assaad
Aucun emplacement précis n’a été pointé par la Ville pour l’implantation d’un tel bâtiment. 3 enjeux, 10 recommandations Outre la demande pour une présence policière accrue sur le territoire, le mémoire de Brossard rejoint les éléments contenus dans celui de la Ville de Longueuil. Décortiqués en trois enjeux regroupant dix recommandations, les demandes de Brossard visent entre autres une transformation des services policiers vers une police de concertation plus proche de la réalité des citoyens ainsi qu’une meilleure reddition de comptes et un financement équitable des services policiers.  

Ni oui ni non, dit le SPAL

Questionné par le quotidien La Presse sur la possibilité d’implanter un poste de police sur le territoire de Brossard, le directeur du SPAL Fady Dagher a répondu que «ce n’est pas un oui, ce n’est pas un non». Soulignant que le SPAL n’avait aucun enjeu de sécurité particulier à Brossard, le chef a assuré que le niveau de service était le même pour l’ensemble des résidents de l’agglomération et que le temps de réponse pour les appels les plus urgents était de 2 à 3 minutes partout sur le territoire. Le directeur du SPAL devrait rencontrer prochainement les élus de Brossard pour discuter du dossier.