Faits divers

Poursuite de 60 000$ après le décès d’un ex-Cynique

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015

La négligence de l’hôpital Charles-Le Moyne aurait causé la mort de l’humoriste Serge Grenier en 2012, selon son frère Gilles. Celui-ci réclame 60 000$ à l’hôpital et à la résidence Les Jardins d’Amour.

En février 2012, M. Grenier, principalement connu pour les sketchs qu'il a créés dans les années 1960 et 1970 au sein du groupe Les Cyniques, a été admis à l'hôpital Charles-Le Moyne pour des troubles de comportement, selon la requête déposée à la Cour du Québec. L'humoriste souffrait de démence légère.

Après des évaluations neurologiques et psychiatriques, l'hôpital a déterminé que M. Grenier ne pouvait vivre seul parce qu'il était dangereux pour lui-même et pour les autres. Il a donc été transféré, le 29 mars, à la résidence Les Jardins d'Amour, située à Saint-Lambert.

Toujours selon la requête, M. Grenier aurait tenté de fuir dès le lendemain, en s'accrochant à des draps suspendus depuis la fenêtre de sa chambre, située au deuxième étage. Il serait tombé lourdement sur le béton. Il a été admis aux soins intensifs, mais il est mort des suites de ses blessures le 6 avril.

Documents illisibles et incomplets

Gilles Grenier, qui agit comme liquidateur de la succession de son frère, allègue que l'hôpital Charles-Le Moyne a transmis des documents illisibles et incomplets aux Jardins d’Amour. L'hôpital aurait notamment omis de mentionner que son frère était fugueur et souffrait de graves problèmes de comportement.

En décembre 2012, le coroner Jacques Robinson a statué que le décès de l'ex-Cynique était évitable, notamment à cause des formulaires illisibles et de l'information médicale incomplète. Il a également souligné que le mécanisme de blocage des fenêtres des Jardins d'Amour n'était pas aux normes, ce qui a été corrigé depuis.