Justice
Faits divers

Prédateur sexuel: Georgescu plaidera coupable

le mercredi 06 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 06 mai 2015

Éduard Stefan Georgescu, ce présumé agresseur sexuel en série arrêté l’an dernier par la police de Longueuil, plaidera coupable à 18 des 32 chefs d’accusation qui pèsent contre lui.

Georgescu, 32 ans, a été arrêté en février 2014 à sa sortie de la prison de Bordeaux, où il purgeait une peine de douze mois pour voies de fait armées. Après plus d’un an de démarches judiciaires, il semblerait qu’il est prêt à régler au moins une partie du dossier. Il devrait déposer des plaidoyers de culpabilité le 29 mai pour 18 chefs d’accusation, mais son avocate, Me Catherine Lemire, n’a pas spécifié quels chefs étaient visés.

Georgescu est accusé d’agression sexuelle armée, d’enlèvement, de séquestration, de port d’arme dans un dessein dangereux, de possession d’outils de cambriolage et de harcèlement criminel, entre autres choses. Il risque la prison à perpétuité pour les chefs d’enlèvement et un maximum de 14 ans de prison pour les chefs d’agression sexuelle armée.

Les agressions sexuelles armées sont assorties d’une peine minimale de 5 ans de prison.

Au moins 11 victimes

Georgescu aurait été impliqué dans au moins 11 événements survenus entre 2007 et 2012, à Brossard. Ses victimes seraient des femmes âgées de 13 à 29 ans au moment des faits.

Selon le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), Georgescu opérait dans le secteur du terminus Panama. Le soir, il abordait des femmes en leur demandant des indications routières, avant de les séquestrer et de les forcer à commettre des actes sexuels.

Toujours selon la police, il était armé d’un couteau lors des premiers événements. Il aurait ensuite utilisé une arme à feu.

Erreur sur l’identité

Outre les femmes agressées, rappelons qu’il y a une autre victime dans cette affaire. Carl Dessureault était chauffeur au Réseau de transport de Longueuil (RTL) lorsque le portrait robot de Georgescu a été diffusé dans les médias, en 2010. Certains de ses collègues de travail le traitaient publiquement de violeur parce qu’il ressemblait au portrait robot.

M. Dessureault s’est suicidé après quelques mois de harcèlement.

Avec la collaboration de Jos Morabito