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Justice

Procès du policier Marc-Olivier Perron : deux versions s’affrontent

le mardi 26 novembre 2019
Modifié à 16 h 04 min le 28 novembre 2019

Le procès de l’agent du Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) Marc-Olivier Perron s’est ouvert la semaine dernière au palais de justice de Longueuil. L’homme de 36 ans fait face à des accusations d’abus de confiance et d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur. Le soir du 17 mars 2016, Perron aurait dérobé 2400 fichiers contenant des informations très sensibles dans les locaux du Bureau d’analyse des renseignements criminels (BARC) de la police longueuilloise. Tombées dans de mauvaises mains, ces informations auraient pu mettre en péril la vie d’informateurs. L’agent du SPAL a été arrêté trois semaines plus tard. À LIRE ÉGALEMENT :

La Couronne tente de prouver que l’agent Perron s’est rendu dans les locaux du BARC et qu’il a passé plus d’une heure à l’ordinateur d’une collègue responsable du module de contrôle des informateurs pour copier de l’information. Le tout dans le but de mettre la main sur des informations ayant une valeur importante sur le marché noir. L’avocat de la défense présente cependant une version bien différente, affirmant que ce geste ne visait en fait qu’à démontrer une faille dans le système de sécurité, une manière pour l’agent de le démontrer à ses patrons. Le supérieur immédiat de Perron, le lieutenant-détective Valiquette, a mentionné en cour qu’il avait confié à Perron le mandat de hacker le système informatique du Bureau pour vérifier les failles de sécurité. Par des initiatives personnelles Perron avait auparavant mis en évidence à plusieurs reprises des brèches dans la sécurité du BARC. Le lieutenant-détective Valiquette a cependant mentionné au jury ne pas avoir demandé à Perron d’exécuter tous ces tests. Il a également qualifié Perron d’«employé zélé» et a souligné son «ardeur au travail».