Profession: graffiteur
ARTISTE. Pour plusieurs, le monde du graffiti est intimement lié à la délinquance. Pourtant, bon nombre de personnes ignorent que le métier de graffiteur est bel et bien une profession. Le Longueuillois Jonathan Ducharme est un de ces artistes qu’on surnomme street writers.
«Dans ma jeunesse, j’ai souvent été dans le trouble à cause de mes graffitis. Je me suis fait arrêter à de nombreuses reprises et un jour, j’ai décidé de transformer ma délinquance en art», raconte Jonathan.
C’est à partir de ce moment que sa vie a changé. Après avoir approché les Villes de Longueuil et Montréal, cette dernière lui a offert de peinturer deux murs sur son territoire.
«Lorsque Montréal m’a appelé pour m’offrir deux murs, j’étais extrêmement heureux, car mes efforts allaient porter fruits. J’allais pouvoir mettre ma passion en avant-plan sans que je sois considéré comme un criminel. Quand tu es capable de faire quelque chose d’illégal, mais que tu adores faire, sans enfreindre la loi, tu ne peux pas demander mieux!»
Un rêve européen
Dans son jeune âge, l’envie de Jonathan n’était pas d’aller à l’école, mais bien de poursuivre sa passion pour le graffiti. C’est dans cette optique qu’il a voulu partir en Europe pour développer son art.
«Adolescent, je voulais partir d’ici pour m’installer en Europe de l’Ouest. Je trouvais que Paris était un centre culturel important et je me suis dit que je pourrais développer mes idées plus facilement là-bas. Finalement, j’ai fait un voyage en Europe d’une durée de 5 mois et je ne me suis pas senti assez à l’aise pour rester là-bas, alors je suis revenu dans mon petit chez moi, à Longueuil.»
Longueuil sur les traces de Montréal
À Montréal, le programme Muralité s’adresse aux propriétaires d’immeubles, artistes ou organismes sans but lucratif. Avec ce programme, on désire embellir l’environnement et enrichir son milieu de vie en contrant des problèmes de graffitis et de malpropreté, et ce, dans le respect du patrimoine bâti tout en faisant la promotion de l’art urbain.
La Ville de Longueuil a elle aussi adopté l’an dernier une politique d’art urbain, dans le cadre de l’entente de développement culturel conclue avec le ministère de la Culture et des Communications. Plusieurs œuvres sont déjà visibles un peu partout dans l’agglomération