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Projet de loi 61: s’entendre sur le principe de réduire les délais

le jeudi 11 juin 2020
Modifié à 14 h 03 min le 11 juin 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Malgré les vives critiques à l’égard du projet de loi 61, le premier ministre François Legault espère que le gouvernement et les partis de l’opposition s’entendent sur le principe de réduire les délais pour que les projets d’infrastructures voient le jour et pour qu’il y ait un maximum de routes, écoles, projets de transports et maisons des aînés qui soient construits. Un souhait qui date d’avant la pandémie. «Je ne peux pas croire que l’on n’est pas capable de construire un CHSLD en moins de quatre ans, tout en respectant les normes environnementales et les règles de bonne gestion», a insisté M. Legault, lors du point de presse du 11 juin. «On doit ça à nos aînés, d’accélérer la construction des maisons des aînés », a-t-il ajouté, espérant ne pas «perdre l’été 2020» pour entreprendre ces chantiers. Il estime que le gouvernement a fait preuve de bonne foi, ayant apporté des amendements au projet de loi. Refusant d’appliquer le bâillon pour son adoption, M. Legault affirme que la CAQ reviendrait à la charge à l’automne advenant qu’il ne soit pas adopté. «On est prêts à faire des compromis, mais pas de compromissions», a-t-il exprimé. La faible transmission communautaire encourage le gouvernement à se concentrer sur la relance de l’économie. Un plan de 750 M$ investis dans l’industrie du tourisme sera d’ailleurs dévoilé cet après-midi. Au moins 1000 militaires, demande Legault Si la situation s’améliore et que l’indice de transmission dans la communauté est à la baisse malgré le déconfinement, la réalité demeure difficile dans les CHSLD. Encore 218 résidences sont touchées et 1126 résidents sont infectés. Les militaires sont progressivement retirés des résidences. Ils sont passés de 1320 soldats le 21 mai, à 400 militaires dans les CHSLD et 350 en supervision à l’extérieur, en date d'aujourd'hui. M. Legault a réitéré son souhait que l’armée reste en place jusqu’au 15 septembre, date où se termine la formation accélérée des préposés aux bénéficiaires. Il a aussi avoué avoir du mal à comprendre le nombre le ratio de militaires superviseurs. «On aimerait revenir à au moins 1000 soldats, et que plus de superviseurs aillent en CHSLD.» Respect des compétences Plus tôt aujourd’hui, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a avisé les provinces que l’aide de 1,4G$ (qui pourrait avoisiner les 4G$ au Québec) qui leur serait versée ne sera pas un «chèque en blanc»; une affirmation qui inquiète M. Legault. Ce dernier affirme que les compétences des provinces, telles que la santé, doivent être respectées. «C’est important qu’il n’y ait pas de conditions. Il n’est pas question que l’on cède nos stratégies de dépistage et d’approvisionnement de matériel de protection individuelle.» Il s’inquiète aussi que le fédéral «passe par-dessus le provincial» pour remettre des sommes directement aux municipalités, par exemple pour combler les baisses de revenus du transport en commun. «Les deux gouvernement doivent aider les municipalités, mais le transport n’est pas la seule dépense des municipalités. On voudrait avoir de la flexibilité.» Depuis le début de la pandémie, Québec a dépensé des sommes supplémentaires de l’ordre de 3 G$ en santé et de 3 G$ en économie, a indiqué le premier ministre. La formation accélérée et la future embauche des préposés aux bénéficiaires se traduit par un montant annuel de 500 M$. Masque: une norme sociale Questionné à nouveau sur la possibilité de rendre le masque obligatoire, le directeur national de la santé publique Dr Horacio Arruda a affirmé qu’il veut d’abord en faire une norme sociale. Le rendre obligatoire n'est pas exclu si survient une deuxième vague, et si les autorités internationales formulent des recommandations en ce sens. Bilan 53 485 cas, dont 114 nouveaux cas 5105 décès