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Projet de loi 96: le statut bilingue de Greenfield Park doit demeurer, dit Robert Myles

le vendredi 14 mai 2021
Modifié à 9 h 26 min le 14 mai 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

En réaction à la présentation du projet de loi 96, le président d’arr. de Greenfield Park a réaffirmé son intention de conserver le statut bilingue de son arrondissement. Le projet de loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, le français, présenté par le ministre Simon Jolin-Barrette, propose de retirer le statut bilingue des municipalités où la population anglophone est sous la barre des 50%. Les élus des municipalités qui souhaitent conserver ce statut devront en aviser l’Office québécois de la langue française par le biais d’une résolution adoptée par le conseil municipal. À cet égard, le président de l'arr. de Greenfield Park Robert Myles salue le «discernement» du gouvernement à assurer la protection du français dans le respect des droits des minorités historiques d’expression de langue anglaise. Bien que la communauté anglophone ne représente que 26% de la population de l’arrondissement, selon le plus récent recensement, M. Myles confirme ainsi sa volonté de maintenir le statut bilingue de Greenfield Park, acquis en 1977. «La décision appartient à la communauté de Greenfield Park et ils auront l’opportunité de se prononcer le 7 novembre prochain. Je les invite à envoyer un message clair, a lancé l’élu. Il faut rejeter les personnes qui cherchent à provoquer la chicane et la division dans la communauté unie de Greenfield Park.» Le conseil d’arrondissement a d’ailleurs voté à l’unanimité le 3 mai dernier une résolution demandant le respect des dispositions linguistiques conférées par le statut bilingue. Cette prise de position faisait suite à la déclaration de la mairesse Sylvie Parent qui a annoncé le dépôt d’une résolution affirmant l’exemplarité de l’État et l’urgence d’agir en matière linguistique, et pour laquelle elle souhaite une adoption à l’unanimité. «L’arr. de Greenfield Park dispose d’un caractère distinct et unique à Longueuil où francophones et anglophones vivent en harmonie depuis des décennies, expose M. Myles. Les services sont toujours offerts en français d’abord. Pourquoi changer une formule qui fonctionne bien?» Jeudi, la candidate à la mairie Catherine Fournier a appuyé le projet de loi 96 et s’est dite favorable à la réévaluation du statut bilingue de l’arrondissement par l’Office québécois de la langue française. «Il reviendra par la suite aux élus de l’arrondissement de déterminer s’ils demanderont une exemption pour maintenir ce statut», a-t-elle précisé.