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Quand le sexe prend un curieux virage

le mardi 21 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 21 mars 2017

Elle touche entre 3 et 9 % de la population masculine, principalement les hommes de plus de 50 ans. Décrite pour la toute première fois en 1743 par un chirurgien du même nom, la maladie de La Peyronie est une affection encore bien méconnue. Petit tour d’horizon.

En quoi consiste-t-elle

La maladie de La Peyronie est en fait une inflammation du pénis causant une déformation du sexe qui se coude lors de l’érection, rendant la pénétration douloureuse et parfois même impossible. Jusqu’à ce jour, aucune cause certaine associée à la maladie n’a encore été identifiée.

Cependant, l’hypothèse la plus souvent retenue est celle de micro-lésions internes (liées à des blessures sportives ou encore des rapports sexuels trop vigoureux), qui engendreraient la formation d’une plaque de tissu cicatriciel sur l’enveloppe fibreuse qui entoure les corps caverneux (deux masses cylindriques qui s’engorgent de sang lors de l’excitation sexuelle afin d’assurer la rigidité pénienne). Nuisant ainsi à l’extensibilité normale du pénis, c’est ce qui lui confèrerait cette cambrure.

Il faut savoir que le sexe masculin est rarement entièrement droit à la base. Durant l’excitation sexuelle, il est fort probable que le pénis dérive naturellement sur les côtés, vers le haut ou même vers le bas, sans que cela ne brime votre satisfaction sexuelle ou celle de votre partenaire pour autant.

Quels sont les symptômes?

Les douleurs spontanées ou associées à l’érection disparaissent généralement au fur et à mesure que l’inflammation se résorbe. En revanche, lorsque la fibrose gagne du terrain, des difficultés érectiles peuvent apparaître.

Cela s’explique par le dérèglement de la circulation sanguine dans le pénis, de même qu’un manque d’élasticité au niveau de la région affectée. Les multiples conséquences psychologiques que cette condition peut avoir chez un homme restent également des facteurs considérables.

Quels sont les traitements possibles?

Dans le meilleur des cas, la courbure du pénis s’estompe d’elle-même après quelques mois, à mesure que la guérison s’effectue. Toutefois, bien que caractérisée de bénigne, un traitement peut être nécessaire lorsque l’angulation est si importante qu’elle devient un obstacle à la pénétration.

Dispendieuse, complexe et ne protégeant pas contre la résurgence des symptômes, la chirurgie est souvent considérée comme dernier ressort. Heureusement, une alternative au traitement chirurgical a récemment vu le jour.

Il s’agit d’une enzyme capable de casser la structure du collagène qui sous anesthésie locale, est injectée directement dans la plaque fibreuse dans le but de la dissoudre.

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