Culture

Que la lumière – et la musique – sur Saint-Charles soit !

le mercredi 31 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2016

ÉVÉNEMENT. Novateur et audacieux; tels sont les mots qu'utilise le concepteur du Lumifest de Longueuil, Dominique Arcand, pour décrire cet événement qui prendra d'assaut – tout en lumières – la rue Saint-Charles, du 27 au 29 octobre.

Une quinzaine de projections architecturales sur cinq ou six sites de cette rue commerciale bien connue du Vieux-Longueuil, une serre illuminée de 30 pieds, un parc St. Mark tout en couleurs, des rendez-vous musicaux et une usine à zombies (à quelques jours de l'Halloween!), c'est ça, le Lumifest.

«On veut offrir un type d'événement auquel on est peu habitué sur la Rive-Sud», relève Dominique Arcand, qui a déjà habité Longueuil et qui ne peut cacher son attachement à la rue Saint-Charles.

«On y retrouve des commerces de proximité; ça appelle aux déplacements à pieds. On flâne. Il n'existe plus beaucoup de rues comme ça, à hauteur d'homme», remarque celui qui siège sur le comité organisateur de la Fête nationale dans le Vieux-Longueuil.

Projections et autres

La rue commerciale était donc le théâtre parfait pour l'événement que Dominique Arcand avait imaginé. Les projections seront l'œuvre de la Société des arts technologiques (SAT), de Lucion Media et de Hub Studio.

Histoire de garder le mystère, M. Arcand se garde de dévoiler les lieux sur lesquels seront projetées les bandes vidéos au caractère très artistique qui magnifieront le Vieux-Longueuil et mettront en valeur le caractère patrimonial de ses bâtiments.

«On aura un immersif dans une ruelle, les arbres seront éclairés et une petite scène installée dans la rue», laisse-t-il tout de même planer. Lumifest présentera aussi des prestations de DJ's et VJ's.

Le 29 octobre, une «usine à zombies» – la Zombiethèque –  sera aménagée sur les lieux des festivités, pour une soirée dansante avec une trame musicale évoquant les classiques des films d'horreur.

«Ce sera un autobus dans lequel il y aura un crêpage de chignon, du maquillage, et après six minutes, tu sors en zombie!», résume M. Arcand.

Proximité recherchée

Cette idée du Lumifest est venue à l'esprit de Dominique Arcand en 2008, dans le cadre du 400e anniversaire de Québec, où il avait été très impressionné par le Moulin à images, œuvre de Robert Lepage qui a donné vie aux silos de la Bunge.

Mais il rêvait à un truc plus «muséal», où le public pourrait déambuler. «J'imaginais quelque chose qui amenait une proximité avec le public, qui serait plus mobile et moins captif.»

L'idée a pris forme il y a deux ans, lorsque la SAT a voulu se joindre à ce projet en tant que partenaire.

Espace Saint-Charles, Barrakuda événements et la Ville de Longueuil se sont greffés au projet. «On voulait absolument que ce soit en 2016, insiste M. Arcand. Parce que si on avait attendu en 2017, ça aurait été noyé dans l'offre montréalaise du 375e. Et après, ça aurait donné une impression de déjà-vu.»

Dominique Arcand espère que ce Lumifest 2016 ne sera en fait que la première d'une longue série d'éditions. «On veut en faire un événement signature pour Longueuil. On veut positionner la ville – et la rue – comme un lieu de créativité.»

50 000$ à Espace Saint-Charles

La Ville de Longueuil a octroyé une aide financière d'un montant de 50 000$ à Espace Saint-Charles pour la réalisation du Lumifest. Un appui est également offert aux organisateurs de l'événement en permettant l'utilisation de certains équipements techniques et en déployant des ressources humaines de divers services municipaux.

Au moment de l'adoption de l'aide financière à la séance du conseil municipal, le vote a été demandé et les président et conseiller de l'opposition Robert Myles et Jacques Lemire se sont opposés à cette contribution. M. Lemire a dit estimer cette dépense trop importante, ce à quoi la conseillère municipale Sylvie Parent a répondu que cette somme était prise à même le budget prévu pour la revitalisation de la rue Saint-Charles, et qu'elle représente le tiers du montant investi par le promoteur.

La Ville avait aussi alloué 15 000$ pour la réalisation d'une étude de faisabilité d'un tel projet sur la rue Saint-Charles.