COVID-19
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Québec restreint l'accès aux non-vaccinés à la SAQ et la SQDC

le jeudi 06 janvier 2022
Modifié à 0 h 00 min le 07 janvier 2022
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le ministre de la Santé Christian Dubé. (Photo : Capture écran)

La situation liée au variant Omicron continue de s’aggraver dans la province et particulièrement dans les hôpitaux. En point de presse ce jeudi, le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé qu’à compter du 18 janvier, les non-vaccinés ne pourront entrer dans une succursale de la SAQ et la SQDC.

Le passeport vaccinal sera donc exigé pour entrer dans une succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ) et à la Société québécoise du cannabis (SQDC). Il a également averti les personnes non-vaccinées que le gouvernement est en discussion avec différents secteurs d’activités dont les soins personnels pour élargir l’exigence du passeport vaccinal aux commerces non-essentiels.

D’ailleurs, dans les prochains mois, le passeport vaccinal sera mis à jour pour y inclure la troisième dose. Le ministre dit toutefois vouloir donner du temps à la population de recevoir sa troisième dose avant d’élargir le passeport.

De plus en plus de lits occupés

On compte 400 nouvelles hospitalisations dans les dernières 24 heures, alors que 20 000 employés du réseau de la santé sont absents en raison de la COVID-19, a indiqué le ministre de la Santé Christian Dubé lors d’un point de presse jeudi. Il a aussi annoncé que le gouvernement serrera la vis aux non-vaccinés dès le 18 janvier.

C’est la première fois depuis le début de la pandémie que le Québec compte autant d’hospitalisations en une journée, a informé M. Dubé. Le bilan total des hospitalisations liées à la COVID dans la province est de 1935, selon les dernières données. L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a présenté ce jeudi ses plus récentes projections et anticipe que le cap des 3000 hospitalisations pourrait être atteint le 16 janvier.

«En ce moment, les prévisions de l’INESSS sont inquiétantes, mais elles ne tiennent pas compte des dernières mesures qu’on a mis en place», a nuancé M. Dubé.

Il souligne cependant que le nombre d’infections est toujours en augmentation et qu’actuellement il n’y a pas de «plateau d’infections» à l’horizon. Il dit toutefois espérer que les mesures mises en place, comme le couvre-feu et l’interdiction des rassemblements feront éventuellement baisser les cas.

Le ministre de la Santé a abordé le fait qu’en ce moment, 40 % des patients occupant des lits comptabilisés dans les statistiques COVID-19 sont arrivés à l’hôpital pour soigner d’autres problèmes de santé, ce qui peut donner l’impression de biaiser les données. Il a cité en exemple, une femme qui arrive pour son accouchement et qui apprend une fois sur place qu’elle est positive à la COVID-19.

«La réalité c’est que même si ces gens-là sont rentrés pour une autre raison, on doit les soigner différemment. (…) Ça complique la tâche de notre personnel», indique-t-il.

Manque important de bras dans le réseau

Le réseau de la santé est encore plus fragilisé en ce moment que lors de la première vague a précisé le ministre, puisqu’au début de la pandémie, il devait composer avec 12 000 absences. Actuellement, ce sont 20 000 employés qui sont absents du travail. Le gouvernement discute avec les différents syndicats pour trouver des solutions et tenter d’ajouter 1000 lits.

Davantage de délestage pourrait être fait dans les prochaines semaines, mais la sous-ministre de la santé, Dre Lucie Opatrny, a dit que ce ne sera pas suffisant.

«Un niveau de délestage 4 ne sera pas assez pour aller chercher la capacité hospitalière dont on aura besoin pour pouvoir traiter tous les patients dans les semaines qui suivent», explique-t-elle. Le niveau 4 est le niveau d’alerte le plus élevé dans le réseau.