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Quelles promesses pour les travailleurs de la Rive-Sud ?

le lundi 10 septembre 2018
Modifié à 16 h 28 min le 10 septembre 2018
Campagne électorale Le Conseil central de la Montérégie – CSN interpelle les candidats des différents partis en lice pour devenir les porte-paroles politiques de la région afin de connaître ce qu’ils comptent faire pour aider les travailleuses et travailleurs. La crise économique a laissé des traces dans les conditions de travail de ceux-ci et il est temps que l’on pense un peu plus à eux. « C’est malheureux de constater qu’encore aujourd’hui, en 2018, il y a des secteurs d’emploi où les conditions de travail des salarié-es sont inacceptables. Sur la Rive-Sud, c’est notamment le cas des travailleuses des centres d’hébergement privés, des chauffeurs d’autobus scolaire, des préposés aux soins dans les hôpitaux, etc. », lance Helene Côté, Vice-présidente du Conseil central de la Montérégie. « Autant d’exemples de situations qui doivent changer. C’est pourquoi nous voulons connaître les solutions concrètes que proposent nos futurs élus. » « Nos conditions de travail sont incroyables. Cela fait plus de 20 ans que nous essayons de les améliorer, sans jamais y parvenir », explique Nancy Lemieux, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus Chambly – CSN. « Nous travaillons quelques heures le matin et quelques heures en aprèsmidi. Essayez de trouver un emploi d’appoint. Difficile. De plus, nous avons à gérer des dizaines de jeunes enfants dans l’espace clos qu’est un autobus. Il y a de quoi tester la patience d’un chauffeur ! Enfin, pour que nos employeurs puissent nous payer mieux, il faut que l’argent du gouvernement destiné au transport scolaire se rende jusqu’à nous. Or, il transite par les commissions scolaires, qui sont un palier incontournable. Plus il y a d’intermédiaires, moins il en reste au bout de la chaîne. C’est pourquoi nous demandons aux candidats ce qu’ils vont faire pour améliorer la condition des chauffeurs du transport scolaire. » « Dans la santé, la réforme Barrette a laissé des séquelles », continue Hélène Côté. « Le personnel est à bout de souffle. Cet été, on ne comptait pas les heures supplémentaires obligatoires, car le personnel n’y arrive plus. Le réseau ne tiendra pas longtemps à ce rythme. On nous dit que les partis politiques ont des projets pour la santé. Ce qui nous intéresse, nous, c’est de savoir ce qu’ils vont faire pour les travailleuses et travailleurs qui sont épuisés. » Dans nos écoles, la situation n’est pas plus joyeuse. Quelques jours après la rentrée, on voit déjà qu’il manque de ressources dans les services de garde. Dans les commissions scolaires, on a coupé les budgets et donc, les services spécialisés aux enfants qui en ont besoin. Les Cégeps se vident aux profits des grands centres urbains, et le personnel de soutien se trouve de plus en plus en statut précaire. Là aussi, que vont faire nos candidats pour aider ces travailleuses et travailleurs ? De plus en plus d’usines, gros moteurs de la région, sont sur le qui-vive à la suite des « aménagements » économiques exigés par le président américain, Donald Trump, qui visent à protéger les intérêts américains. Cela va des droits de douane sur l’acier, l’aluminium et toute une série d’autres matières dont la liste varie aux grés de l’humeur du président. Et tout récemment, on entend parler de la renégociation de l’ALENA et de la gestion de l’offre, qui fait peur à nos producteurs et aux usines qui en dépendent. Les partis ont unanimement prétendu qu’ils défendaient la gestion de l’offre. Mais que vont faire les candidats pour protéger les emplois dans notre région ? Et les médias ? En Montérégie, il reste de moins de moins de journaux régionaux. Le nombre de lecteurs diminue. Alors qu’on parle de plus de plus de « fake news », ces informations qui circulent malgré qu’elles soient fausses, il est normal que l’on questionne les futurs élus sur ce qu’ils comptent faire pour assurer un travail journalistique et une information de qualité ? » Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, il est important que les futurs élus prennent conscience du travail qui les attend. « Sur la Rive-Sud, ce sont des milliers travailleuses et travailleurs qui triment dans des conditions difficiles pour arriver à joindre les deux bouts. Ils sont des dizaines de milliers dans l’ensemble de la Montérégie. C’est pourquoi nous voulons questionner les futurs élus et leurs partis afin de savoir ce qu’ils comptent faire pour les aider. » (Source : Conseil central de la Montérégie – CSN)