Chroniques
Opinion

Qui paiera le prix du compromis ?

le mardi 08 janvier 2019
Modifié à 6 h 01 min le 08 janvier 2019
Le 4 décembre était adopté le budget 2019 de la Ville de Longueuil. Baptisé «un budget de compromis» par plusieurs médias, ce dernier prévoit une augmentation de 3,6% des dépenses ainsi qu’un gel de taxes pour les immeubles de 1 à 5 logements. Lors de l’annonce de ce budget, la mairesse Sylvie Parent annonçait que cela aurait pour effet de reporter à plus tard des défis reliés au développement social et communautaire. Considérant les enjeux criants de lutte à la pauvreté que nous rencontrons quotidiennement, cette déclaration nous inquiète vivement. Nombreux sont les citoyens de Longueuil qui vivent dans une grande vulnérabilité. Longueuil a d’ailleurs le plus haut taux de personnes vivant sous le seuil de faible revenu de l’agglomération, soit 11,9%, comparativement à 9,6%. Ce taux s’élève d’ailleurs à 14,7% pour l’arr. du Vieux-Longueuil. Ce budget ne doit pas et ne peut pas laisser de côté les personnes qui ont le plus besoin de notre solidarité. L’ensemble des élus, tous partis confondus, doivent travailler ensemble et faire preuve de leadership afin de trouver des solutions aux enjeux de pauvreté et d’exclusion sociale. «Le 29 novembre, tous les maires et mairesses des villes de l’agglomération étaient présents aux Rendez-vous des partenaires en développement social et ceux-ci ont reconnu l’importance du développement social. Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes», lance le directeur général de la CDC Martin Boire. Ainsi, dans le cadre de ce budget, il est important que les élus respectent leur engagement de mettre sur pied un fonds en développement social afin de soutenir des initiatives locales qui viendront améliorer durablement les conditions de vie des citoyens. En cette nouvelle année, notre vœu le plus sincère est que nous puissions tous travailler ensemble afin de favoriser le développement social au sein de nos communautés.