Sports

Raphaëlle Leroux brille sur le court

le mercredi 26 septembre 2018
Modifié à 14 h 33 min le 26 septembre 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

TENNIS. Raphaëlle Leroux avait 5 ans lorsqu’elle a manifesté le désir de jouer au tennis. Aujourd’hui, 7 ans plus tard, elle occupe le 5e rang québécois et le 21e rang canadien chez les moins de 12 ans. Passionnée et talentueuse, la jeune fille a tout pour réussir. En remportant l’Open Québec 12 ans et moins au début août, Raphaëlle s’est qualifiée pour les Championnats canadiens 12 ans et moins qui avaient lieu quelques semaines plus tard; une «expérience rêvée de tous les joueurs de tennis au Canada». Elle y a offert de bonnes performances, terminant au 17e rang parmi les 32 meilleures raquettes du pays. «Je suis vraiment contente parce que je n’aurais jamais pensé que je serais aussi bonne», admet-elle humblement. Déjà, elle adopte une attitude positive; dans la victoire comme dans la défaite, la jeune athlète aime apprendre. «J’ai gagné beaucoup de matchs, mais j’en ai perdus et j’ai beaucoup appris de ça. J’ai voulu travailler plus fort. J’ai aussi appris dans les matchs que j’ai gagnés parce que je ne croyais pas pouvoir l’emporter contre certaines joueuses.» Au cours de son parcours aux Championnats canadiens, elle a dû affronter une adversaire de taille: sa meilleure amie Catherine Gagnon. Cette dernière avait remporté le deuxième set 6 à 0, mais Raphaëlle a su se relever et la vaincre 6 à 2 lors du troisième set. «Ça m’a pris vraiment du courage pour continuer à me battre dans ce match-là. Je ne voulais pas lâcher», se souvient la Lambertoise. De famille C’est à la demande de Raphaëlle que sa mère l’a inscrite au Club de tennis de l’Île-des-Sœurs. «J’avais trouvé ma passion!» lance la jeune fille en souriant. Il faut tout de même dire que cette passion, elle l’a héritée de son père, qui a été médecin bénévole pendant 7 ans à la Coupe Rogers. Raphaëlle a d’ailleurs un deuxième prénom, Anna, en l’honneur de la joueuse de tennis Anna Kournikova. «Je trouve ça beau, dit la jeune fille, avant de se permettre une anecdote. Aux Championnats canadiens, j’ai joué contre une fille qui s’appelait Anna-Raphaëlle!» Il n’y a pas si longtemps, la sportive pratiquait aussi le soccer et le patinage artistique, jusqu’à ce qu’elle décide de tout lâcher pour se concentrer sur le sport qui la passionne vraiment. «Ça fittait mieux avec ma personnalité», croit-elle. Compétitive et émotive Raphaëlle a entamé le sport-études au collège de Montréal il y a quelques semaines. Chaque jour, elle termine les cours à 12h30 et part s’entraîner. Cet été, elle partageait son temps entre le club de tennis de Saint-Lambert et celui de l’Île-des-Sœurs. À Saint-Lambert, elle a un entraîneur privé, Maxime Latour, depuis le début d’été. «Elle avait besoin d’avoir un lien d’appartenance avec quelqu’un pour augmenter sa confiance et son tennis, surtout. On a pris un bon step ensemble», dit-il. C’est d’ailleurs lors d’un entraînement matinal que Le Courrier du Sud les a rencontrés. «C’est une bonne athlète, affirme l’entraîneur. Raphaëlle est très physique et a un jeu de jambes assez solide. Elle est bien coordonnée en haut et en bas. Elle a du guts et travaille fort.» Évidemment, tout bon athlète doit améliorer certains points. Chez Raphaëlle, ce sont surtout ses émotions qui peuvent lui «jouer des tours», selon son entraîneur. «Elle est compétitive, donc elle est émotive et cherche à livrer le meilleur d’elle-même. C’est un côté qu’on a à gérer un peu; ça peut être très positif, mais parfois négatif.», a ajouté l’entraîneur, précisant qu’elle a le profil et le potentiel pour devenir l’une des meilleures joueuses au Canada. La principale intéressée n’avait d’ailleurs que de bons mots sur son entraîneur. «Il m’apprend à spinner plus la balle, à la faire traverser plus vite au-dessus du filet et à faire moins d’erreurs. On rit beaucoup, on est vraiment amis», dit-elle. Déterminée La jeune joueuse de tennis a eu 12 ans le 9 septembre, ce qui veut dire qu’elle affrontera des joueuses de 14 ans et moins cette année. Mais son objectif est clair: «faire les Championnats canadiens 14 ans l’année prochaine». «Je ne vais pas me préparer pour ça, je vais juste travailler fort pour tout», conclut-elle.