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Rattrapage scolaire: 20 M$ supplémentaires et moins de bureaucratie

le lundi 17 août 2020
Modifié à 11 h 55 min le 21 août 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a annoncé l’injection de 20 M$ pour embaucher davantage de professionnels, enseignants, techniciens en éducation. À cela s’ajoute un allègement des opérations administratives pour identifier les élèves en difficulté d’apprentissage. À lire aussi: Une enseignante réagit aux annonces En conférence de presse ce lundi, M. Roberge a dévoilé trois nouvelles mesures visant à créer un «filet de sécurité» pour détecter les difficultés ou retards qui auraient été accumulés chez les élèves au cours des derniers mois. 20 M$ L’ajout de 20 M$ pour faciliter l’embauche de ressources supplémentaires est l’un des ses moyens pour y parvenir, a-t-il fait valoir. «On sera capable d’augmenter les suivis individuels et aider les jeunes avec des difficultés d’apprentissage, a-t-il donné en exemple. Les actions seront choisies par ceux qui connaissent les élèves par leur nom: les directions d’école, les professionnels, les enseignants. Les équipes écoles sont les mieux outillées.» Cette somme permet l'équivalent de l’embauche de 350 professionnels, calculée à temps complet. Ce montant est toutefois ponctuel et ne signifie pas que les personnes seront embauchées dans des postes permanents. «On ne peut s’engager sur plusieurs années au milieu d’une année financière, a mentionné M. Roberge. Au prochain budget, on verra à pérenniser cette somme.» Moins de bureaucratie pour les élèves en difficulté Pour cette année et l’an prochain, les opérations administratives entourant les codes de validation de difficulté seront retirées. Ainsi, le financement pour les élèves avec des difficultés d’apprentissage sera accordé aux écoles «a priori», sans ces procédures administratives de validation. «Ça va faire une très grande différence. Nos professionnels utilisent plusieurs semaines pour valider ces codes et obtenir le financement, évoque M. Roberge. On sait qu’on pourra commencer les services plus rapidement dans l’année.» «Plus de services, moins de bureaucratie», a-t-il résumé. Le Ministère estime que le retrait de ces procédures se traduit par la libération de 560 000 heures aux horaires des professionnels de l’éducation. Les deux prochaines années d'ailleurs seront l’occasion pour le Ministère de se pencher sur une nouvelle façon de faire pour valider les difficultés et financer les services. Un «retour en arrière» après ces deux années est écarté. Valoriser la fréquentation scolaire [caption id="attachment_97364" align="alignright" width="256"] Égide Royer participe à la campagne d'information visant à valoriser la fréquentation scolaire[/caption] Jean-François Roberge a aussi annoncé le lancement d’une campagne d’information auprès de la population afin de valoriser la fréquentation scolaire, «pour rassurer les parents que c’est sain et sécuritaire [de retourner à l'école], a-t-il indiqué. On fait plus, mieux que l’an passé.» La campagne, à laquelle participe le psychologue et spécialiste du milieu de l'éducation Égide Royer, vise aussi à convaincre les jeunes de 15 à 17 ans à revenir en classe. Le ministre Roberge a réitéré également cinq investissements annoncés dans le budget dévoilé en mars et visant

  • + 19M$ pour l’embauche de ressources professionnels (l’équivalent de 350 personnes);
  • + 7 M$ pour la mise en place de classes spéciales;
  • + 10 M$ pour favoriser le raccrochage;
  • + 41 M$ pour bonifier l’offre d’activités parascolaire et l’aide au devoir, pour une somme totale de 62 M$ (étant donné que les activités parascolaires se feront forcément plus rares, les écoles auront davantage de flexibilité pour dépenser ces sommes, pour des activités de consolidation, pour l’embauche, notamment);
  • +1 M$ pour la diffusion de capsules pédagogiques via Savoir média, s’adressant aux élèves qui seront à la maison
  • Les trois nouvelles mesures, combinées à ces cinq investissements dévoilés en mars, se traduisent par une somme supplémentaire de 100 M$ dans les écoles par rapport à la rentrée 2019. Savoirs essentiels Jean-François Roberge a confirmé qu’un outil de recension des savoirs essentiels sera mis à la disposition des écoles afin de s’assurer d’une certaine uniformité dans les connaissances acquises par les élèves au cours des derniers mois. Questionné concernant l’éventualité de reporter la rentrée scolaire,  le ministre a affirmé ne pas juger à propos de couper le nombre de jours de classe. Il a rappelé que les centres de services scolaires ont toutefois la latitude de déplacer des journées pédagogiques s’ils le jugent pertinent. «Mais de mon point de vue, il n’y a aucune difficulté» à entamer la rentrée des classes au moment prévu.