Opinion
Tribune libre

Réflexions sur l'avenir de l'Église catholique

le mercredi 29 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 avril 2015

Croyante aux enseignements du Christ, je ne participe que rarement aux activités de l'Église. Cela se résume à la messe du vendredi saint et aux cérémonies de mariage, funérailles et baptêmes.

Je crois que pour demeurer présente dans l'avenir, l'Église catholique doit se renouveler.
Premièrement, l’Église devrait laisser tomber certains dogmes et pratiques qui ne reflètent plus notre réalité. Par exemple, ne plus se prononcer sur des sujets personnels comme la contraception et l'avortement; ce n'est pas son rôle.

Son rôle est une mission spirituelle. La spiritualité est présente en tous et chacun; conséquemment, je ne vois pas pourquoi les femmes et homosexuels ne peuvent pas devenir prêtres s'ils en ressentent la vocation. Puisque les églises juives et protestantes acceptent les femmes, est-ce que l'Église catholique considère qu'elles sont dépourvues de spiritualité? Si oui, pourquoi les inviter à la messe chaque dimanche pour des réflexions spirituelles?

Renouveler les pratiques
Deuxièmement, la pratique de la messe et des sermons doivent sortir de la routine. À chaque année, c'est le même thème qui revient, avec les mêmes rites. Cela contraste sévèrement avec nos vies, qui sont continuellement en changement.

J'appliquerais les mêmes principes japonais d'amélioration continue aux pratiques religieuses.

Partager ses connaissances

Dans la même ligne de pensée, les prêtres sont des personnes très éduquées, mais ils partagent rarement leurs connaissances avec leur paroisse. Ils ont étudié l'histoire, les us et coutumes des chrétiens à travers les siècles. Ils savent qu'il faut être critique sur maints écrits du passé, mais ils n'indiquent pas ces réserves et la bible continue à être interprétée à la lettre.
À titre d’exemple, je me rappelle le plus beau sermon que j'ai entendu de ma vie. C'était à une messe du Vendredi Saint, il y a à peu près 5 ans. Le prêtre nous a raconté l'histoire de la croix; que durant les temps du Christ (et des Romains), la croix était considérée comme un symbole de cruauté. C’a pris plusieurs siècles avant que les gens portent des croix comme bijou ou décoration.

J'ai apprécié la leçon d'histoire sur la croix chrétienne et du climat durant le temps des Romains. Le prêtre a terminé son sermon par sa propre interprétation: que la crucification du Christ était un cadeau d'amour envers nous et que la croix était le symbole de cet amour.

Un prêtre zen

En terminant, merci pour l'article que vous avez publié le 18 mars sur le prêtre Raymond Grégoire. J'ai rencontré M. Grégoire l'an dernier pour lui demander de célébrer les funérailles de ma mère. Dès les 10 premières secondes de conversation avec lui, je l'ai aimé. Je l'ai trouvé zen et en paix avec lui-même. C'était facile de lui parler.

 

Lynda Choquette