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Retour en politique réussi pour Stéphane Bergeron

le jeudi 24 octobre 2019
Modifié à 13 h 48 min le 24 octobre 2019
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Après avoir siégé à Ottawa pour le Bloc Québécois de 1993 à 2005 et à Québec pour le Parti Québécois de 2005 à 2018, Stéphane Bergeron sera de retour à la Chambre des communes. L’ancien ministre péquiste a délogé le candidat libéral sortant Michel Picard dans Montarville. @R:«On nous tenait un peu en haleine dans la mesure où les résultats ont pris énormément de temps à sortir dans Montarville, a raconté Stéphane Bergeron au Courrier du Sud, au lendemain de son élection. Les résultats sortaient au compte-goutte et les pôles qui étaient les plus forts en notre faveur sont sortis très tard en soirée. Ce qui a contribué à l’atmosphère de fébrilité qui régnait au local.» «Je croyais avoir tourné la page!» Stéphane Bergeron croyait réellement «avoir tourné la page» sur sa carrière politique, lui qui travaillait désormais à titre de secrétaire général au Cégep de Rimouski. «Pour moi, la page était tournée et je vivais une nouvelle expérience extrêmement enrichissante, a-t-il expliqué. Je n’avais aucune raison de vouloir retourner en politique jusqu’à ce Yves-François Blanchet me demande de me joindre à l’équipe du Bloc.» Persuadé «d’avoir fait ce qu’il avait à faire en politique pendant presque 25 ans», Stéphane Bergeron a dû se questionner lorsqu’il a reçu cet appel. «J’ai rapidement constaté que nous avions une formidable équipe de jeunes candidats talentueux. Je me suis dit que si Yves-François Blanchet venait me chercher, c’est qu’il avait besoin de cette expérience pour apporter de la profondeur à l’équipe.» M. Bergeron a ajouté que selon lui, Yves-François Blanchet a «fait preuve de beaucoup de courage» en prenant les rênes d’un «navire que tous croyait en perdition». Le Québec derrière le chef Stéphane Bergeron estime que le nouveau chef a permis aux québécois de se rallier de nouveau derrière le Bloc. «Beaucoup de Québécois ont découvert Yves-François Blanchet, indépendamment du Bloc lui-même. Ils ont découvert un homme attachant, positif et qui a fait preuve de beaucoup de noblesse pendant la campagne», a-t-il affirmé. Il a indiqué que «pendant que les conservateurs et les libéraux se crêpaient le chignon», M. Blanchet «ne s’est pas abaissé à jouer dans la fange». «Il est toujours demeuré au chapitre des idées en faisant des propositions positives pour la suite des choses. Je crois que les Québécois ont beaucoup apprécié cette campagne positive menée par le Bloc. Ils ont réalisé que depuis la vague orange, la voix du Québec n’avait pas réussi à se faire entendre à Ottawa et qu’on n’avait pas respecter le Québec depuis que le Bloc n’avait plus une masse critique de députés à la Chambre des communes.» Ouvrir un local Le nouveau député entend se trouver un bureau de circonscription le plus rapidement possible pour être au service des électeurs de Montarville. Lors de ce mandat, Stéphane Bergeron compte s’assurer que l’environnement soit au cœur des décisions prises par le gouvernement. «J’ai fait campagne sur un certain nombre de thèmes qui avait comme toile de fond l’environnement», a-t-il rappelé. Favorable au développement de l’aéroport de Saint-Hubert, Stéphane Bergeron s’assurera toutefois que «le développement s’effectue dans le respect des populations environnantes». «Ce n’est pas normal d’avoir des vols de gros porteurs la nuit qui survolent les quartiers densément peuplés et qui réveillent les gens, a-t-il dénoncé. Il y a des impact sociaux et économiques à de telles pratiques qui sont considérables.» Il estime que «si l’on doit développer l’aéroport de tel sorte à ce qu’il devienne un aéroport de soutien à Dorval, il faut que les mesures soient prises pour protéger la quiétude de la population et choisir des couloirs de vol qui évitent les quartiers densément peuplés». Stéphane Bergeron entend également s’assurer de protéger les secteurs boisés déjà existants de «la dent acérée des promoteurs immobiliers». Malgré de nombreuses tentatives, Le Courrier du Sud n’a pu joindre le député sortant Michel Picard pour obtenir ses commentaires à la suite des élections.

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