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Révision des salaires des élus à Longueuil: une proposition dès février ?

le mercredi 22 janvier 2020
Modifié à 11 h 17 min le 22 janvier 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le rapport de l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) qui porte sur la rémunération de l’ensemble des élus de Longueuil sera remis à la direction générale le 31 janvier. La mairesse Sylvie Parent espère que le conseil sera en mesure de présenter une proposition de modification dès la séance du conseil du 18 février, pour une adoption en mars. Le professeur Rémy Trudel, qui avait été mandaté en septembre pour analyser la rémunération de la mairesse et des conseillers, présentera son rapport aux élus lors d’une rencontre à huis clos le 3 février. Sylvie Parent estime que cela donnera suffisamment de temps aux élus pour formuler une proposition de modification du règlement concernant leur rémunération. Les modifications seront rétroactives au 1er janvier et devront être «à coûts nuls, dans les limites du budget adopté en décembre», a-t-elle avisé. «Nous pouvons tous y arriver ensemble. Pour ce faire, je m’attends à une discussion franche, honnête et dénuée de partisanerie, a-t-elle signifié à la séance du conseil municipal du 21 janvier. J’espère ne pas me faire trop d’illusions.» Sylvie Parent a affirmé d’un même souffle vouloir «rétablir les faits» sur sa rémunération. Rappelons que le dévoilement en avril par La Presse de sa rémunération globale d’un peu plus de 240 000$ – une somme plus élevée que celle que touchent la mairesse de Montréal et le premier ministre du Québec – avait fait hautement réagir. Le mandat sollicité à l’ÉNAP s’inscrit dans la foulée de ce débat, alors que l’opposition officielle réclamait plutôt que la mairesse adopte un règlement pour plafonner son salaire. Mardi soir, Mme Parent a rappelé la nouvelle disposition de la Loi 122 qui permet de déplafonner le salaire des élus, dont les maires qui siègent à des instances supramunicipales. À la lumière de ce changement législatif, Mme Parent croit aujourd’hui qu’une rencontre avec ses homologues de Montréal, Laval et des élus des couronnes nord et sud aurait été souhaitable. «Nous aurions eu intérêt à nous asseoir ensemble pour discuter de cette situation particulière. Cela nous aurait permis de partager nos réflexions sur les défis propres à nos territoires et gouvernances.» La mairesse a déposé au conseil un tableau détaillant sa rémunération. Son salaire de mairesse, versé par la Ville, est le même que celui que recevait Caroline St-Hilaire, soit 148 090$, a-t-elle affirmé. «En y incluant l’indexation annuelle votée en 2018 et 2019, que tous les élus ont également reçue, mon salaire est identique.» En ajoutant son allocation de dépenses et son salaire en lien avec ses fonctions à l’agglomération – membre du comité exécutif, membre du conseil et présidente de la Table des maires –, sa rémunération est passée de 162 913$ à 179 137$ entre 2018 et 2019. Ses responsabilités au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal et de l’Autorité régionale de transport métropolitain totalisent une rémunération de 63 076$, soit 2500$ de moins qu’en 2018. Sa participation à d’autres instances comme la Table de concertation régionale de la Montérégie, l’Union des municipalités du Québec et à la Fédération canadienne des municipalités n’entraîne aucune rémunération.