Culture

SAM de Longueuil:Trouver son public par l'«unique»

le samedi 27 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 août 2016
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

MUSIQUE. Un festival peut être un événement où défilent des artistes qui présentent leur spectacle de tournée sans en changer un iota, ou presque. Mais ce n'est pas ce qu'entend Gregory Charles pour le Sommet des arts et de la musique (SAM) qui, plus que jamais dans sa 2e édition, offrira des événements à caractère unique pour en faire des incontournables.

Un «réceptacle pour créations uniques». C'est un peu la vision qu'a Gregory Charles du SAM, même si ce n'est pas forcément le chemin le plus facile. C'est la voie pour en faire un rendez-vous qui convaincra tant les Longueuillois que ceux de l'extérieur de s'inviter à la fête, du 1er au 5 septembre, est convaincu le producteur.

Mais comment se distinguer? En offrant ce qui ne se fait pas ailleurs. L'hommage à Pierre Delanoë par Gregory et Marc Hervieux à l'église de Saint-Hubert en est un exemple. Si le nom peut sembler vaguement familier pour certains, les grands airs comme La ballade des gens heureux, L'été indien et Une belle histoire, pigés parmi les quelque 5000 oeuvres de ce grand auteur, sont certainement bien connus.

«Si vous voulez voir ce spectacle, c'est à Longueuil que ça se passe!», résume Gregory Charles.

Aussi, à la même esplanade de la Place Charles-LeMoyne qui a accueilli l'hommage à Pink Floyd l'an dernier, c'est cette fois le Boogie Wonder Band, qui célèbre ses 40 ans de carrière, qui fera danser les festivaliers.

La formule 60 minutes avec, qui rendra hommage à des disparus (et leur œuvre), s'avère également «une des pistes intéressantes», affirme Gregory.

«On veut rendre le festival actuel en le collant sur l'actualité encyclopédique», souligne-t-il. Une série de six concerts de 60 minutes rendront ainsi hommage à David Bowie, Prince – tous deux décédés en 2016 – ainsi qu'à James Brown et Joe Cocker – dont on célèbre les 10 ans de leur décès – ou encore à Janis Joplin et aux Beatles.

Le lieu contribuera certainement au caractère particulier de ces soirées, qui prendront place à la Maison de la culture.

Définir son public

Ce volet estival de la deuxième édition du SAM ratisse particulièrement large, proposant tant le blues, le jazz ou le country que les activités familiales.

«Derrière tout ça, il y a une volonté d'identifier qui est le public du SAM. L'excitation autour d'un nouvel événement, c'est l'fun pour ceux qui se sentent tout de suite interpellés. Masi il faut aussi travailler fort pour ceux qui ne se sont pas nécessairement senti interpellé à la première seconde», fait part le producteur, rappelant que les festivals d'envergure comme les Francofolies, le Festival d'été de Québec ou le Festival de jazz ont 40 ans d'existence et ont mis du temps à «cimenter» leur public.

Un SAM festif et communautaire

Pour poursuivre dans la même lignée d'offrir quelque chose d'unique à la population longueuuilloise, Gregory Charles a lancé Sam s'invite où le SAM… s'invite directement chez le citoyen. Les intéressés doivent faire parvenir un message à l'équipe pour expliquer pourquoi ils souhaitent que le SAM débarque chez eux.

«Jusqu'à maintenant, on a eu énormément de demandes, pour toutes sortes de lieux différents. Et les gens ont compris exactement mon but avec tout ça. Ils ne disent pas "On veut Gregory dans notre salon". C'est plutôt: "Il y a un croissant en avant de chez nous, on pourra réunir 60, 100, 150 personnes et je ferai un barbecue pour tout le monde!" C'est ce que je souhaitais pouvoir faire avec ça», se réjouit l'artiste.

La programmation complète du SAM est disponible au http://www.samlongueuil.ca/