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COVID-19

Service de garde d’urgence: le Syndicat de Champlain réclame une «prime COVID»

le jeudi 30 avril 2020
Modifié à 21 h 54 min le 29 avril 2020

Le Syndicat de Champlain réclame une «prime COVID» pour les employés qui oeuvrent dans les services de garde d’urgence (SDGU) en milieu scolaire. Selon le regroupement qui représente notamment le personnel enseignant et de soutien de la Commission scolaire Marie-Victorin, la crise actuelle met en lumière l’«iniquité et le manque de considération» à l’égard du personnel de soutien scolaire. Le Syndicat de Champlain et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) demandent qu’une prime COVID soit accordée aux techniciennes et éducatrices en services de garde, aux techniciennes en éducation spécialisée, aux préposées aux élèves handicapés, ainsi qu’aux secrétaires et concierges qui offrent ce service essentiel depuis le début du confinement. «Sur la ligne de front dans la lutte à la COVID-19, aux côtés du personnel du réseau de la santé et des services essentiels, il y a aussi le personnel de soutien scolaire et pourtant, il y a clairement un problème de reconnaissance!» déplore le président du Syndicat de Champlain Éric Gingras. M. Gingras soulève qu’à l’ouverture des écoles, les éducatrices n’auront pas accès aux mêmes protections que celles en CPE. «Déjà dans les services de garde d’urgence, les éducatrices soulignent qu’avec moins de dix enfants, les mesures de distanciation sont difficilement applicables. Comment fera-t-on avec un ratio de 15 élèves par éducatrice dans les services de garde dès le 4 mai?» questionne-t-il. Par ailleurs, la décision du ministère de l’Éducation de couper les primes d’horaires brisés est jugée «insensible». Cette coupe se traduit par une perte d’environ 304 par semaine, à un salaire d’’une moyenne de 22$/heure. «On repassera pour la reconnaissance de celles et de ceux se portent volontaire pour prêter main-forte dans les SDGU et mettre l’épaule à la roue! critique Éric Gingras. Le premier ministre a beau souligner leur apport en fin de conférence de presse, il y a toujours bien des limites à la politique du deux poids deux mesures!» «C’est un pied de nez qui ne passe pas compte tenu de l’accumulation des irritants», ajoute-t-il. À la Commission scolaire des Patriotes, les primes d’horaires brisés ont continué à être versées parce que le système de paie ne permettait pas de tenir compte de cette nouvelle situation. Le problème technique étant maintenant résolu, il y aura récupération des primes versées depuis le début du confinement. (A.D.)