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Simon Bourque est ravi de sa saison avec l'Océanic de Rimouski

le mercredi 03 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 03 juin 2015

HOCKEY. La vie de hockeyeur élite est souvent très occupée et s'étire sur 12 mois par année, avec peu de pauses. L’emploi du temps du défenseur longueuillois Simon Bourque, de l'Océanic de Rimouski, en est le parfait exemple.

Candidat logique au repêchage de la Ligue nationale de hockey, à la fin juin – 76e sur la liste de la Centrale de recrutement de la LNH –, il a vu son équipe être la première éliminée lors du tournoi de la Coupe Memorial qui s'est terminé dimanche.

Avec un gain et deux revers, l'Océanic s'est classé de justesse pour un match de bris d'égalité qu'il a perdu 5 à 2 contre les Remparts de Québec. L'Océanic avait d'abord remporté le championnat de la saison régulière et la Coupe du président, après avoir battu les Remparts à Québec, en 2e période de prolongation lors du match ultime.

Opposé à des joueurs reposés

Ceux qui pensent que Bourque est resté à Québec faire la fête pour le reste du tournoi se trompent. Le lendemain, l’athlète de 6’ et 190 livres est retourné à Rimouski pour faire ses bagages pour l'été. Samedi, il était de retour à Longueuil, avant de s’envoler lundi pour Buffalo, où se tient le camp d'évaluation des recrues de la LNH.

«Ça ne m'aura pas donné beaucoup de temps pour me reposer après tous ces matchs intenses, alors que d'autres joueurs se préparent pour les combines depuis plus d'un mois. Mais je ne me servirai pas de cette situation pour me créer des excuses, assure le Longueuillois. Chez les professionnels, les joueurs doivent êtres constants à l'année longue et de toute façon, les dépisteurs sont conscients de la situation de chacun.»

Même si son équipe n'a pas connu un grand tournoi de la Coupe Memorial, il pense plus à la saison positive qu'il a connu plutôt qu'à sa fin rapide à Québec. «Une saison comme je viens de vivre, c'est extrêmement formateur pour un joueur comme moi. De longues séries si intenses sont exceptionnelles. Tu te retrouves dans une zone où le talent ne compte plus; tout devient affaire d'intensité, de motivation, de rythme, de momentum et d'union des forces dans une équipe.»

Il se souviendra entre autres du 6e match de la série finale de la LHJMQ contre les Remparts, devant 10 614 spectateurs, à Québec. Son équipe tirait de l'arrière 3 à 2 dans la série et 4 à 1 au pointage avec 6 minutes à jouer en 2e période.

«Nos vétérans se sont levés, le courant a circulé sur la patinoire et sur la glace. Les efforts de toute la saison étaient en jeu, nous étions unis comme jamais. Nous avons gagné 5 à 4 en prolongation et remporté le 7e match à Rimouski. Je n'oublierai jamais cela.»

Une année d'évolution

Bourque est également fier de sa saison régulière de 38 points, dont 10 buts en 68 matchs, en jouant sur la première paire de défenseurs avec Jan Kostalek, déjà repêché par les Jets de Winnipeg.

«J'ai beaucoup évolué pendant la saison. Sur la glace, je gardais la tête plus haute, lisais mieux le jeu et gardais la rondelle plus longtemps pour choisir la meilleure option. Dans le vestiaire, j'ai appris à faire ma place et à intervenir, comme mon rôle d'assistant-capitaine l'exigeait. D'ailleurs, malgré mes 18 ans, on m'a gardé dans cette équipe de vétérans, probablement pour guider les nombreux jeunes qui se joindront à nous la saison prochaine.»

Son statut concernant le repêchage de la LNH a varié pendant la saison. D'un organisme à l'autre, tantôt on le voyait exclu du repêchage, tantôt on le voyait choisi en 3e ronde. «C'est pourquoi il faut se concentrer sur ce qu'on a à faire, sans se préoccuper du reste, indique Bourque avec philosophie. La Centrale de recrutement ne me plaçait pas sur sa liste plus tôt en saison et maintenant, j'en fais partie. J'aborderai les combines avec confiance et mes agents feront le reste. Peu importe ce qui arrivera, je serai au repêchage en Floride avec ma famille», jure-t-il.