Culture

Simon Delisle retrouve l’appétit des Bons dimanches

le dimanche 18 avril 2021
Modifié à 16 h 39 min le 24 novembre 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Il y a longtemps que l’auteur et humoriste Simon Delisle pensait se relancer dans son aventure mi-humoristique, mi-culinaire qu’est son balado Les bons dimanches. Après avoir mis le projet sur pause en 2019, il repart l’aventure de façon virtuelle, pour le moment du moins, tout en gardant le côté alimentaire bien au centre du projet.

L’homme originaire du Saguenay, maintenant citoyen de Longueuil, affirme que la période entre la fin de la première mouture du projet et l’envie de relancer la machine fût plutôt courte.

«Quand j’avais arrêté, après quelques mois, je m’étais rendu compte que ça me tentait encore, explique-t-il. J’ai pensé à différents concepts. Peut-être cuisiner chez moi, aller livrer la bouffe chez les invités, mais ça m’aurait pris beaucoup de mon temps et je ne voulais pas recommencer en me menottant.»

S’il a pris une pause pour digérer en 2019, c’est que la réalisation du balado lui grugeait beaucoup de temps, lui qui est père d’une jeune famille. Il trouvait également qu’il commençait à plafonner et redoutait de faire «l’épisode de trop», où sa fatigue se manifesterait.

C’est un peu au hasard que la solution s’est présentée à lui. Des gens chez le traiteur Olive Orange avaient entendu son apparition au balado de Mike Ward Sous écoute, où il affirmait vouloir reprendre Les bons dimanches, et lui ont offert une collaboration. Ainsi, au lieu de cuisiner lui-même les plats, c’est le traiteur qui les prépare et les livre.

«J’avais encore mes contacts et la technologie pour tourner chez moi. Les planètes étaient alignées et l’association avec le traiteur était la dernière motivation pour reprendre le tout», relate l’humoriste.

Outre les investissements pour créer une nouvelle identité visuelle et un meilleur son, ainsi que le volet en ligne – obligation de pandémie –, le concept reste le même : de la bonne nourriture et de bonnes discussions.

«Les meilleures discussions que j’ai eues de ma vie étaient autour d’un repas, affirme-t-il. Quand j’ai lancé mon balado, il y en avait déjà plusieurs dans le milieu de l’humour, donc je cherchais une façon de me démarquer. Moi, je suis gourmand, j’aime cuisiner, recevoir, aller manger au restaurant, jaser avec les gens, alors je me suis dit : pourquoi pas mixer les deux?»

Il associe d’ailleurs le succès initial de son balado à cet aspect culinaire.

«C’est un peu comme au restaurant, les gens sont détendus, ça donne une bonne ambiance d’emblée. Je n’ai pas eu d’épisode où les invités étaient mornes. D’ailleurs, au commencement, il y avait un travail à faire pour trouver les invités. Peu de temps après, le mot s’était passé et certains me disaient qu’ils attendaient juste de recevoir l’invitation!»

Même s’il relance son balado en pleine pandémie, l’humoriste qui a remporté Le prochain Stand-Up sur Noovo en décembre dernier se dit positif pour la suite des choses, autant pour lui que pour le milieu de l’humour en général. Il a pu faire quelques spectacles récemment et affirme que l’engouement des gens, même avec un masque dans une salle remplie à 20%, est plus fort que jamais.

«Les gens sont au rendez-vous, ils sont heureux, ils applaudissent, ils rient fort. Je suis très optimiste pour la réponse du public.» Si le retour complet en salle est encore incertain dans un futur proche, Simon Delisle garde le moral, et l’appétit, avec sa nouvelle édition des Bons dimanches.