Justice
Faits divers

Suspension de 60 jours pour un agent de la SQ

le mardi 09 avril 2019
Modifié à 15 h 35 min le 09 avril 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le Comité de déontologie policière a imposé une suspension sans solde de 60 jours à l’agent Bruno Landry de la Sûreté du Québec, à la suite de voies de fait commis sur un détenu le 5 octobre 2014 au poste de police de la SQ de Beauharnois-Salaberry. Ces gestes avaient été commis à la suite de l’arrestation de Jean-François Émard, présumé membre des Rock Machine. «De retour au poste de police, occupé à dresser l’inventaire des divers biens saisis aux fins de la rédaction de son rapport, il refuse l’invitation de son collègue, l’agent Jean-Philippe Voyer, d’aller interroger M. Émard sur ses activités au sein des Rock Machine et sur une entrevue donnée à l’émission J.E., peut-on lire dans le résumé des faits présentés à la Commission. Son collègue revient à la charge et l’agent Landry refuse de nouveau. À la troisième demande de son collègue, il entre dans la cellule où M. Émard est détenu. Ils font, son collègue et lui-même, l’objet d’insultes et de provocation à la violence. Il sort de la cellule, mais les insultes continuent. Il y retourne et frappe M. Émard au visage. S’ensuit un échange de coups de poing. Le sergent Daoust, superviseur de relève, intervient et l’agent Landry quitte la cellule.» L’agent Landry a comparu en Cour du Québec pour répondre de ses gestes, où il en est ressorti en septembre 2016 avec une absolution inconditionnelle de la Cour. Il a aussi reçu une suspension de 85 jours du Comité de discipline. Policier depuis 2011, l’agent Landry occupe la fonction de sergent-enquêteur à l’escouade nationale de répression du crime organisé depuis octobre 2018.