Symphonie pour la jeunesse: un concert par et pour les jeunes

Le concert Symphonie pour la jeunesse qui résonnera à la Maison symphonique le 27 avril s’avèrera une expérience unique pour les 130 jeunes musiciens et 175 choristes réunis sur scène. Une initiative du collège Durocher de Saint-Lambert, dont les passionnés d’arts du Centre jeunesse de la Montérégie en ressentiront les échos. Les musiciens, tant du primaire que du secondaire, proviennent de quatre formations musicales: l’orchestre symphonique des jeunes de l’Arthémuse du collège Durocher; les musiciens du collège Regina Assumta; l’école des jeunes de la Faculté de musique de l’Université de Montréal; et le Jardin musical. Le tout, en partenariat avec l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM). En plus des choristes s’ajouteront quatre solistes, soit Lulu Hughes, Raphaëlle Paquet, Dominic Lorange et l’organiste en résidence à l’OSM Jean-Willy Kunz. Ce concert plongera tant dans le répertoire classique que moderne, avec entre autres des œuvres de Verdi, une pièce de Vivaldi et Hymn to the Fallen (Il faut sauver le soldat Ryan) de John Williams. Les musiciens cumulent déjà les pratiques dans leurs institutions respectives depuis septembre 2018. Les 23 et 24 mars, tous se sont réunis au collège Durocher pour une répétition de groupe. L’animation du spectacle sera assurée par la comédienne Lynda Johnson ainsi que le comédien et chroniqueur Vincent Graton. Mme Johnson est la maman d’un élève du Collège et offre depuis longtemps son soutien à l’Arthémuse. «C’est elle qui nous a proposé une double animation avec Vincent Graton. On est très chanceux», se réjouit la chargée de projet au Collège Jacqueline Bégin. Un lien naturel avec le Centre jeunesse Ce n’est pas la première fois qu’un tel spectacle est né d’une initiative de l’établissement scolaire de la Rive-Sud. En 2017, un concert ralliant aussi diverses formations musicales avait permis de récolter 20 000$ au bénéfice de la Fondation du Dr Julien. «L’objectif est le même cette fois-ci, pour le Centre jeunesse de la Montérégie. On veut une salle pleine!» lance Jacqueline Bégin. Cette dernière estime que cette mission sociale de l’événement «permet de conscientiser les jeunes à cette cause qui est plus grande qu’eux». «Je crois que les jeunes sont conscients que c’est un beau geste, ajoute-t-elle. Ce qui les touche le plus, c’est d’avoir la chance de jouer avec d’autres musiciens, qui proviennent de différents milieux. Au fond, la musique est universelle.» Une générosité qui touche également la directrice générale de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie. «C’est la jeunesse qui se mobilise pour aider la jeunesse qui se trouve dans une situation moins privilégiée. Sur le plan social, c’est un bel apprentissage», estime Suzie Roy. Les fonds amassés grâce au concert Symphonie pour la jeunesse permettront de répondre aux demandes d’intégration sociale dans le volet culturel. Des jeunes pourraient par exemple fréquenter des camps d’arts durant l’été, en fonction de leurs intérêts. Mme Roy donne en exemple un jeune qui serait curieux d’apprendre la guitare. «Avant de se lancer dans un méga projet, on va louer une guitare et lui offrir des cours. Après, s’il s’accroche, la récompense pour avoir été rigoureux pourrait être de lui offrir une guitare, ou encore un budget pour s’en procurer une. Car on sait qu’un instrument, c’est très personnel.» L’idée de soutenir la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie est venue tout naturellement pour les gens du collège Durocher puisque l’établissement accueille déjà des élèves provenant du Centre. Grâce à un système de bourses instauré par les deux partenaires, des jeunes qui n’auraient autrement pas les moyens de fréquenter cette école privée ont l’opportunité d’y évoluer. «Ça donne accès à un autre milieu. C’est un très beau succès», conclut Suzie Roy. Le concert aura lieu à la Maison symphonique de la Place des arts, le 27 avril, à 14h. Billets disponibles à osm.ca.