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La taverne de glace ultime se trouve à Brossard

le mercredi 24 janvier 2018
Modifié à 19 h 34 min le 24 janvier 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Certains hommes préfèrent passer les soirées d’hiver bien au chaud dans la maison à prendre quelques livres, écrasés dans le divan devant la télévision. Ce n’est pas le cas de Derek Parker, un résident de Brossard qu’il ne faut pas mettre au défi. C’est au-delà de 100 heures de travail au froid que l’homme de 45 ans a mis, entre le 14 décembre et le 8 janvier, afin de construire le château de glace le plus impressionnant de la région, dans sa cour arrière. Dès les premiers instants à l’intérieur des quelque 500 blocs de glace, la différence de température se fait ressentir. Le foyer s’occupe des extrémités du corps, l’alcool réchauffe le cœur et l’ambiance illuminée est à la fête pendant que la télévision diffuse les parties de hockey. Lorsqu’on lui demande ce qu’il lui est passé par la tête au moment de construire cet igloo, Derek Parker raconte poliment que c’était originalement pour ses deux enfants de 15 et 17 ans, qui apprécient le produit final. «C’était pour eux, mais maintenant, oubliez ça, envoie-t-il à la blague. Ils ne sont pas sortis pour m’aider. Mes enfants sont de la génération de la télévision et des jeux vidéo. Mais ils veulent l’utiliser maintenant!» Le père de famille s’est inspiré d’une vidéo qu’il a visionné sur internet l’an dernier. Il avait à ce moment tenté le coup, mais le résultat n’était pas au goût du perfectionniste. «Ça vaut la peine pour le résultat, souligne le représentant aux ventes, sachant très bien que ses efforts fondront en mars. J’ai fait ça pour le plaisir.»
«Donne-moi un défi et je vais le relever. Mes amis le savent!» - Derek Parker
Voisins et amis sont invités soir après soir à profiter de l’air frais et de sa confection loufoque. Derek Parker tient même un calendrier des gens qui doivent visiter son bar glacé. Plusieurs médias ont aussi démontré de l’intérêt à partager son histoire. Le résident de Brossard ne se gêne pas pour dire que sa femme le trouve drôlement fou. Pour sa part, il ne s’en fait ni avec l’opinion des autres, ni avec son compte de taxes d’eau qui sera inévitablement plus élevé encore une fois cette année. L’an dernier, la facture avait pratiquement quadruplé lors de sa première tentative farfelue, mais moins imposante. Par le passé, il a arrosé une patinoire miniature, mais plus vraie que nature, présentant même les lignes réglementaires et le logo de la Sainte-Flanelle au centre. Lors des journées de mauvais temps comme celles de cette semaine, il abrille son œuvre d’une énorme toile, ne laissant rien au hasard.