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Tous les chemins mènent à Rome

le mardi 12 novembre 2019
Modifié à 14 h 11 min le 11 novembre 2019

La Semaine québécoise de l’orientation a été soulignée la semaine dernière. Après 13 années d’expérience comme conseillère en orientation, je constate qu’il est toujours difficile de faire un choix de carrière lorsqu’on n’a que 16 ans. Les jeunes souhaitent choisir le programme, le cégep et la profession qui leur correspondent parfaitement, comme s’il s’agissait d’une décision irréversible. Pourtant, ils commencent à peine à se connaître, à découvrir leurs intérêts, leurs talents, encore embryonnaires, leurs valeurs et leur personnalité. Malgré plusieurs rencontres et activités liées au sujet, et ce, depuis le tout début de leur parcours au secondaire, lorsque j’entame la démarche avec les élèves de la 5e secondaire pour expliquer les différentes possibilités d’études postsecondaires qui s’offrent à eux, j’observe à tout coup beaucoup de stress, mélange d’incertitude, de doute et d’excitation. Nos jeunes veulent tellement faire LE bon choix avec encore si peu d’éléments en main pour appuyer et aiguiller leur décision. En dépit de tout le soutien offert par les professionnels, l’équipe-école et les parents, ce choix génère souvent une grande appréhension et parfois même de l’anxiété chez les adolescents. En plus de leur présenter les différentes options qui s’offrent à eux, mon rôle consiste aussi à bien les accompagner afin de dédramatiser la situation. Je leur répète souvent que tous les chemins mènent à Rome. Je souhaite que chaque jeune puisse se faire confiance de manière à prendre la meilleure décision avec ce qu’il connaît de lui-même à cet instant de son parcours. Il pourra élargir ses horizons au fur et à mesure qu’il évoluera dans la vie. Pendant son parcours au secondaire, l’élève peut explorer diverses avenues grâce aux activités en orientation: passation de tests psychométriques, stage d’un jour, étudiant d’un jour, journée carrière, salon éducation-formation, etc. Il est important de rappeler à nos jeunes que malgré le choix qu’ils feront, ils pourront toujours réajuster le tir éventuellement. Tentons d’alléger un peu la pression sur leurs épaules. Peu importe le chemin qu’ils emprunteront, que ce soit une autoroute bien droite ou une route sinueuse parsemée de nids de poule, il les mènera assurément au bout de leurs rêves.

Annie Dallaire, conseillère en orientation au collège Notre-Dame-de-Lourdes