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Travaux dans un milieu humide à Longueuil: un plan de restauration doit être validé

le mercredi 17 février 2021
Modifié à 15 h 36 min le 19 février 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le propriétaire du terrain voisin du Boisé du Tremblay, où de récents travaux d’irrigation ont affecté des habitats de la rainette faux-grillon et ont drainé de l’eau de cet important boisé de l’arr. de Saint-Hubert, confirme des travaux à venir afin d’«éviter le rejet de sédiments dans le cours d’eau». Des canaux d’irrigation creusés à la fin novembre sur le terrain près du boul. Vauquelin et de la rue du R-100 avaient entraîné une enquête du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques (MELCC). Ce secteur est l’un des seuls endroits où la rainette faux-grillon, une espèce vulnérable, est en croissance. Sasha Côté, propriétaire du terrain, a récemment informé Le Courrier du Sud des travaux à venir qui, affirme-t-il, suivent les recommandations d’un biologiste «afin d’assurer l’absence d’impact aux milieux sensibles se trouvant à proximité de notre terrain». Selon l’entrepreneur, les travaux consistent en la pose de barrières à sédiments, ce qui évitera le rejet de sédiments dans le cours d’eau. «Ces travaux sont réalisés après consultation avec la Ville [de Longueuil] et le MELCC», indique M. Côté, de l’entreprise Shatony. Notre entreprise est consciente et soucieuse des enjeux environnementaux et, en ce sens, nous avons l’intention de suivre les recommandations du biologiste, le tout en pleine collaboration avec la Ville et le MELCC.» Il réitère que son terrain ne contient «aucun milieu humide et cela tel que le reconnait le MELCC». La présence de rainettes dans le secteur avait aussi été confirmée. Plan de restauration Du côté du ministère de l’Environnement, on confirme plutôt qu’il y a bel et bien la présence d’un milieu humide sur une partie du terrain. Un avis de non-conformité a d’ailleurs été émis au propriétaire du terrain, le 15 décembre, «pour avoir rejeté ou permis le rejet d'un contaminant à l'environnement, soit des matières solides en suspension», explique le porte-parole régional du Ministère Daniel Messier. Ce geste contrevient à l'article 20 de la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE). L’avis lui reproche aussi d’«avoir réalisé des travaux dans des milieux humides et hydriques, sans détenir l'autorisation préalable du ministre, en contravention à l’article 22 de la LQE», détaille-t-il. Le MELCC a demandé un plan correctif visant la restauration du milieu humide. Ce dernier est actuellement en processus de validation. «Le Ministère fera les vérifications nécessaires pour s'assurer que les travaux correctifs sont effectués conformément à ce plan, lorsqu'il sera validé, ainsi qu'à la Loi sur la qualité de l'environnement», avance M. Messier. Il précise de plus que «le Ministère ne fera pas de commentaires additionnels», car une enquête en vue de poursuites pénales a été instituée.