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Travaux de drainage à Longueuil : Environnement Canada ne fera pas enquête

le jeudi 10 décembre 2020
Modifié à 16 h 41 min le 09 décembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Puisque le site n’est pas une terre fédérale, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ne fera pas enquête sur les travaux d’irrigation survenus sur un terrain voisin du boisé du Tremblay et qui inquiètent en raison de la présence de milieux humides et de rainettes faux-grillon dans le secteur. «Après vérification, il s’avère qu’aucune interdiction en vertu de la Loi sur les espèces en péril n’est enfreinte étant donné que l’endroit n’est pas une terre fédérale», explique la porte-parole d’ECCC Samantha Bayard. Le site relève de la juridiction provinciale et le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques fait d’ailleurs enquête. La présence de rainettes faux-grillon sur le site ne semble toutefois faire aucun doute, selon ECCC. On confirme en effet que le Direction générale de l’application de la loi d’Environnement et Changement climatique Canada a avisé Québec et la Ville de Longueuil «de la réalisation de travaux dans l’habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l’ouest à Longueuil». Clément Côté, le président de Groupe Shatony, l’entreprise qui a fait creuser ces fossés d’irrigation, affirme que le site ne renferme pas de milieux humides, pas plus qu’il n’abrite de rainettes faux-grillon. Rappelons que des canaux d’irrigation creusés sur un terrain à proximité du boul. Vauquelin et de la rue R-100 ont soulevé de vives inquiétudes puisque ce secteur est l’un des seuls endroits où la population de rainettes faux-grillon, une espèce vulnérable, est en croissance. Les fossés ont pour effet d’affecter directement ou indirectement une quinzaine de sites habités par la grenouille et drainent de l’eau du boisé Du Tremblay. Deux constats Ce dossier a été fait l’objet de questions de deux citoyens lors de la séance du conseil municipal du 8 décembre. Le conseiller municipal Éric Bouchard a assuré que la Ville avait accompli tout ce qu’elle était en mesure de faire dans son champ de compétence. En plus d’un constat remis en raison de travaux de remblai et délai effectués sans autorisation, la Ville a aussi émis un constat concernant des travaux réalisés sur le terrain adjacent, dont la municipalité est propriétaire. La conseillère municipale du district Vieux-Saint-Hubert-de la Savane Nathalie Boisclair espère que d’autres mesures coercitives seront imposées par le ministère de l’Environnement. «Il est inconcevable qu’en 2020, des entrepreneurs agissent de la sorte», a-t-elle évoqué, exprimant aussi le souhait que le terrain puisse être remis en état.

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