Santé
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Trucs pratiques pour éviter les boissons sucrées

le lundi 11 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 11 avril 2016

Dernièrement, l’émission Enquête exposait les méfaits causés par le sucre, surnommé l’or blanc, omniprésent dans notre alimentation. Pourquoi s’intéresse-t-on autant au sucre? Parce qu’en consommer régulièrement est associé à l’obésité et à diverses maladies chroniques.

Portrait de la situation

Au Québec, comme dans tous les pays industrialisés, nous consommerions deux fois plus de sucre que la consommation journalière recommandée. Ce serait l’équivalent de 28 cuillères à thé que nous ingérons. Les boissons sucrées contribuent  à notre trop grande consommation journalière de sucre et, par le fait même, à l’augmentation pondérale de la population. Au Québec, près d’un enfant sur quatre est atteint d’un excès de poids : 7 % sont obèses et 15 % font de l’embonpoint.

De plus, on observe que les problèmes de poids frappent maintenant dès la petite enfance. Le surplus de poids est associé au diabète de type 2, aux maladies cardiovasculaires, à différents types de cancers, à des problèmes de santé mentale et à une aggravation des symptômes d’asthme.

Pour agir en amont des problèmes, il est suggéré de réduire la quantité de sucre que nous consommons en adoptant une saine alimentation et hydratation.

Pourquoi cibler les boissons sucrées?

La consommation régulière de boissons sucrées, aussi appelées bonbons liquides, est la seule pratique alimentaire constamment associée au surpoids chez les enfants, en plus de contribuer à la carie dentaire.

Qu’entend-on par boissons sucrées? On parle notamment de :

  • boissons gazeuses
  • boissons aux fruits type punchs et cocktails (excluant les jus de fruits purs à 100 %)
  • barbotines/sloches
  • boissons pour sportifs (ex. : Gatorade, Powerade, etc.)
  • boissons énergisantes (ex. : Red Bull, Monster, Rockstar, Guru, etc.)
  • eaux vitaminées/enrichies
  • thés et cafés froids préparés et prêts à la consommation
  • breuvages laitiers aromatisés.

Notons que les boissons sucrées constituent la principale source de sucre ajouté chez les jeunes : un adolescent en consomme un demi-litre par jour, alors qu’une adolescente, un tiers de litre. Certains de ces produits contiennent jusqu’à 16 cuillères à thé de sucre par format individuel.

Comment les éviter?

Il faut perdre l’habitude du goût pour le sucré. L’eau du robinet demeure le meilleur moyen pour se désaltérer lorsque vous avez soif. Vous pouvez l’agrémenter de fruits tranchés, de fines herbes, d’épices ou encore de légumes qui vous plaisent.

Au lieu d’acheter des produits laitiers aromatisés ou des substituts de produits laitiers aromatisés, vous pouvez prendre le produit de base, y incorporer des fruits et/ou un peu de cacao et passer le tout au mélangeur.

Au besoin, ajoutez-y un peu de sucre, de miel ou de sirop d’érable : vous pourrez mieux contrôler la quantité de sucre ajouté. Pour ce qui est des jus de fruits, bien qu’ils aient une certaine valeur nutritive et qu’ils fournissent vitamines et minéraux, ils sont reconnus pour leur forte teneur en sucre. Consommez-les avec modération et en petite quantité. Pour en savoir plus à ce sujet, visitez le site Sucre liquide : pas tous les jours!

Émilie Dansereau, chargée des dossiers Saines habitudes de vie à l'Association pour la santé publique du Québec

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