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Un 1er juillet difficile pour plusieurs locataires

le dimanche 12 juillet 2020
Modifié à 14 h 57 min le 10 juillet 2020

À la suite de la période de déménagements du 1er juillet, la Coalition des organismes de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement (COALDL) constate avec inquiétude l’ampleur inégalée de la crise du logement qui fait rage sur le territoire en ce moment. Seulement dans la ville de Longueuil, plus de 67 ménages ont fait une demande d’aide cette année, représentant plus de 103 personnes dont 37 enfants. À ce jour, ce sont plus de 19 ménages qui ont été hébergés d’urgence grâce à l’entente entre la Ville de Longueuil et la Croix-Rouge, et qui étaient à risque de se retrouver à la rue. «Pour notre organisme et les personnes en quête d’un logement, la crise du logement se vit à l’année, rappelle le directeur du Réseau d'habitations chez soi André Bilodeau. Nous accompagnons des ménages en grande difficulté à se trouver un logement 12 mois par année. En moyenne, ce sont plus de 50 ménages par mois qui sollicitent notre soutien visant à obtenir un logement et ce, peu importe le logement. Malheureusement, ces ménages sont contraints à prendre ce qui est disponible et non pas ce qui serait idéal.» «Pour s’attaquer à la source du problème de la crise du logement, il faut mettre en place des solutions pérennes comme bonifier l’offre locative en développant davantage de logements sociaux et communautaires, ajoute Guy Levesque de la Maison La Virevolte. La Coalition est prête à faire front commun avec les villes afin que l’agglomération ait les leviers financiers nécessaires du fédéral et du provincial pour concrétiser cet objectif. Fort du travail de concertation que nous avons pu réaliser dans la mise en place des mesures d’urgence, nous nous devons d’accentuer les pressions auprès des autres paliers de gouvernement afin de contrer la pénurie de logements qui sévit actuellement.» Il est cependant dommage de constater que les villes de Saint-Bruno-de-Montarville, Boucherville et de Saint-Lambert ont fait le choix de ne pas mettre en place des mesures d’urgence malgré le faible taux de logements disponibles sur leur territoire (0,6%, 0,4% et 1,6% respectivement) et les demandes répétées en ce sens d'organismes en défense de droits des locataires. «Comment peut-on justifier de ne rien faire quand le Québec vit sa pire crise du logement depuis le début des années 2000 dans un contexte de pandémie mondiale qui vient exacerber la situation pour plusieurs ménages locataires?» se demande le directeur général du Comité logement Rive-Sud Marco Monzon. (Source: Coalition des organismes de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement)