Justice
Faits divers

Un agent déchu vole des données informatiques de la police

le jeudi 27 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 octobre 2016

JUSTICE. Les choses se compliquent pour un policier de Longueuil. Déjà reconnu coupable d'avoir tiré sans raison sur une conductrice, voilà que Marc-Olivier Perron est accusé d'être entré par effraction dans un poste de police pour y voler des données et du matériel informatique.

Comme nous le rapportions hier, l'agent Perron a été reconnu coupable d'usage négligent de son arme à feu pour avoir tiré sur une conductrice qui avait fait un «stop américain». Il demande toutefois une absolution conditionnelle pour éviter un casier judiciaire et conserver son emploi de policier.

Or, cela risque de devenir très difficile. Un mandat d'arrestation a en effet été déposé contre lui le 7 octobre pour des gestes survenus aux mois de mars et avril, quelques jours seulement avant son procès pour le coup de feu.

Vol de données

Selon le mandat d'arrestation, dont Le Courrier du Sud a obtenu copie, Marc-Olivier Perron se serait introduit par effraction au poste de police situé au 7151, boul. Cousineau, dans l'arr. de Saint-Hubert, le 17 mars dernier. Ce poste abrite notamment des bureaux d'enquêtes.

Perron aurait alors accédé illégalement aux ordinateurs du Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL). Le 7 avril, des enquêteurs l'ont pris en possession de données informatiques et de matériel informatique qui appartenaient au corps policier.

Selon nos informations, ses supérieurs lui ont retiré son arme de service le jour même. Il a alors été suspendu avec solde, indique la directrice des communications du SPAL, Nancy Colagiacomo. Perron est toutefois suspendu sans salaire depuis le 11 octobre.

Mme Colagiacomo n'a pas souhaité commenter davantage la situation, étant donné l'enquête en cours et les procédures judiciaires.

Armes illégales et mal entreposées

Toujours selon le mandat d'arrestation, Perron fait face à une accusation d'introduction par effraction, d'accès frauduleux à un ordinateur, d'abus de confiance, de vol et de possession d'objets et de données volés. À cela s'ajoute un chef de possession illégale de plusieurs armes à feu, ainsi que deux chefs d'entreposage négligent de ces armes.

Perron aurait été pris en possession de huit carabines de calibre .12, .22 et .303, ainsi que différentes munitions, sans avoir de permis et sans avoir enregistré ses armes.

Le Courrier du Sud a tenté de communiquer avec Marc-Olivier Perron à son domicile de l'arr. de Saint-Hubert, sans succès. Il doit comparaître au palais de justice de Longueuil le 5 décembre.

Avec la collaboration de Jos Morabito.