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Un choix en or pour les parents anglophones

le mardi 28 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 avril 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Texte du Brossard Éclair

Les programmes d’immersion française dans les écoles anglophones sont des options parfaites pour plusieurs parents. Pour que leurs enfants soient bilingues, certains parents choisiront une école à l’extérieur du quartier ou au privé, plutôt que de trancher entre l’anglais et le français.

À l’école primaire Harold-Napper, qui offre un programme en anglais et un en immersion française, 75% des élèves étudient dans les deux langues. Comme l'école de Brossard doit refuser des inscriptions puisqu'une de ses classes de maternelle a été abolie, une vingtaine de parents devront changer leur plan.

La présidente du conseil d’établissement d’Harold-Napper, Leila Prud’homme, ne peut concevoir que des parents qui ont fait le choix de s’établir dans le quartier ne pourront envoyer leur enfant dans l’école de leur choix. «Ils sont vraiment déçus. Je reçois plusieurs courriels de parents. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas envoyer leur enfant à l’école à deux rues de chez eux.»

Huit parents qui vivent dans les secteurs M, N et O savent déjà que leurs enfants ne pourront pas fréquenter Harold-Napper, et qu’ils devront donc recourir à un plan B.

Un choix déchirant

Yan Boivin a fait le choix d’inscrire son enfant en immersion française parce que, pour sa conjointe anglophone et lui, c’était le compromis parfait. «Personnellement, je veux que ma fille apprenne le français dès le début de son cheminement scolaire. Elle n'est pas encore refusée à Harold-Napper et nous n’avons entrepris aucune démarche pour d’autres écoles pour l’instant.»

Si leur fille n’est pas admise à Harold-Napper, M. Boivin et sa conjointe préfèreraient qu’elle fréquente une école de Longueuil, dans un programme d’immersion française, plutôt que de l’envoyer à l'école francophone de leur quartier.

«Pour ma conjointe, c’est un peu désarmant de penser qu’elle ne pourrait pas aider notre fille avec ses devoirs, elle qui ne parle français que depuis une dizaine d’années.»

Comme les enfants d’une même famille ont priorité sur les autres, 31 bambins sont assurés d’être admis à Harold-Napper, sur un total de 40 places.

«Ça nous a mis à l’envers d’apprendre qu’il ne restait que neuf places en immersion, parce que nous comptions beaucoup là-dessus», remarque M. Boivin.

Un cadeau pour ses enfants

Mère d’un enfant qui fréquente déjà Harold-Napper, Shanon Jarocki se considère privilégiée que son petit de 3 ans soit priorisé lors des inscriptions.

«L’immersion française est importante pour moi. J’ai personnellement fréquenté cette école, tout comme mon fils de 19 ans. Aujourd’hui, il est parfaitement bilingue; c’est tout un cadeau que l’on peut offrir à nos enfants.»

Père de jumeaux, Jason Wahba parle anglais et français, tandis que sa femme parle espagnol. Il est important pour lui d’offrir le même avantage qu’il a personnellement reçu lors de sa scolarité. Il compte donc se tourner vers une école privée si ses enfants ne sont pas admis à Harold-Napper.