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Un condom invisible à la rescousse des femmes?

le mardi 21 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 21 février 2017

Moyen contraceptif facile d’accès et peu coûteux, les avantages du condom masculin ne sont désormais plus à vanter.

 

Bien qu’il permette d’éviter les grossesses non planifiées et protège contre les ITSS avec un taux d’échec inférieur à 5 %, il se voit encore boudé par la gent masculine. Mais voilà qu’une invention bien d’ici pourrait changer la donne. Place au condom invisible!

Parce qu’il est perçu comme un obstacle à la spontanéité par certains ou une atteinte à la «confiance» par d’autres, négocier des relations sexuelles sécuritaires grâce à l’usage du préservatif peut, dans certains cas, devenir un véritable casse-tête. Ainsi, nombreux sont ceux et celles qui prennent des risques en silence en omettant d’aborder la question du  port du condom.

Recherches prometteuses

Rabeea Omar, chercheur à l’Université Laval, et Michel G. Bergeron, professeur et fondateur du Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval, travaillent sur la création d’un «condom  invisible» depuis près de 20 ans afin de résoudre cette problématique. Leur but? Offrir aux femmes une méthode contraceptive alternative leur permettant de prendre plein contrôle de leur santé sexuelle plutôt que de la confier aux mains de leurs partenaires masculins.

C’est logique après tout, n’est-ce pas? Reste que l’appareil génital féminin est un tantinet plus complexe à couvrir qu’un pénis!

Étant beaucoup plus grandes en superficie, les muqueuses génitales des femmes deviennent un peu comme des portes d’entrée aux liquides biologiques. Elles sont deux fois plus à risque de contracter une infection transmissible sexuellement. Comment alors arriver à créer un moyen de contraception qui épouserait parfaitement l’anatomie féminine? En travaillant sur un gel combiné à un applicateur unique en son genre, ont récemment révélé dans les médias Michel G. Bergeron et son équipe.

Projeté dans le vagin à l’aide d’un applicateur criblé de trous, le «condom invisible» est en fait un gel incolore et inodore qui se répand de la vulve au vagin jusqu’au col de l’utérus. Agissant comme barrière chimique et physique, ce gel «microbicide» tue les bactéries et protège contre les infections tout en empêchant les spermatozoïdes de pénétrer à l’intérieur de l’organisme.

Ce qui est intéressant avec cette méthode de contraception potentielle, c’est qu’en plus d’être ultra discrète, le gel peut même être appliqué jusqu’à une heure avant la relation sexuelle. S’abandonner à l’autre sans freiner la passion du moment? Un méga plus!

Bien qu’il semble confiné à la relation sexuelle «traditionnelle» (en viendra-t-il à déplaire aux adeptes du sexe oral, par exemple?) le condom «invisible» est porteur de très beaux espoirs. La prochaine étape du projet sera d’entreprendre des tests d’efficacité, surtout dans les pays en voie de développement et chez les personnes plus à risques.

Intérêt

Ce qui est intéressant avec cette méthode de contraception potentielle, c’est qu’en plus d’être ultra discrète, le gel peut même être appliqué jusqu’à une heure avant la relation sexuelle. S’abandonner à l’autre sans freiner la passion du moment? Un méga plus!

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