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Un couple de Longueuil vice-champion du monde

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015

MONDIAUX. En mars, un couple de joueurs d’ultimate frisbee sur plage de Longueuil a réalisé un rêve qu’il caressait depuis plusieurs années: participer aux Championnats mondiaux. Comble du bonheur, Véronique Riopel et David Tremblay sont revenus au Québec avec une médaille d’argent autour du cou.

Revenue de Dubaï depuis quelques semaines, Véronique Riopel, membre de l’équipe nationale canadienne mixte avec son conjoint, a raconté au Courrier du Sud comment elle a vécu sa première expérience de Championnats du monde qui, aux dires de la jeune joueuse, ne sera certainement pas la dernière.

«Comme nous étions une jeune équipe, nous n’avions pas vraiment d’attente! Sur gazon, les Québécois sont très forts, mais sur le sable, nous ne savons jamais à quoi nous attendre, explique Véronique Riopel. Nous avons finalement décroché l’argent et nous avons éliminé les Américains en demi-finale qui, dans les six autres catégories, ont décroché l’or.»

Après la victoire contre les Américains, l’équipe s’est inclinée contre l’Allemagne en finale.

«C’était vraiment un bon match. Il n’y pas eu trop d’appels de fautes [l’ultimate est un sport auto-arbitré], puisque parfois les esprits s’échauffent, raconte la Longueuilloise. Nous avons créé une belle chimie d’équipe et c’est ce qui nous a permis d’aller aussi loin dans la compétition.»

Après le volleyball, l’ultimate

La jeune femme évolue avec l’Iris, l’équipe féminine provinciale du Québec, et son conjoint joue avec Mephisto, l’équipe ouverte de Montréal. Tous les deux ont participé à plusieurs championnats canadiens et de nombreuses compétitions internationales.

«Ça fait maintenant six ans que je joue au ultimate dans le compétitif. J’ai longtemps joué au volleyball, jusqu’au collégial AAA, et ensuite, le ultimate est arrivé dans ma vie. David et moi nous sommes rencontrés sur un terrain d’ultimate et depuis, nous avons toujours joué ensemble», explique Véronique Riopel.

Même si elle en était à ses premiers mondiaux sur le terrain, la Longueuilloise avait déjà participé aux Championnats mondiaux en tant que bénévole, à Prague, en 2010.

«J’ai été bénévole et je me suis dit que dans quatre ans, j’allais être sur le terrain. C’était un objectif pour moi et j’ai travaillé très fort pour y arriver», ajoute-t-elle.

Plage ou gazon?

L’objectif de l’ultimate frisbee consiste à attraper le disque dans la zone de but adverse pour marquer un point. Comme il est interdit de courir avec le disque, le jeu de passes est très important pour arriver à marquer. Ce sport, basé sur l’esprit de jeu, se pratique sur le sable ou sur le gazon. Le jeu compétitif est encouragé, mais jamais aux dépens du respect mutuel des joueurs, de l'adhérence aux règles et chaque joueur devrait connaître et comprendre les règles du jeu.

«Le jeu de passes est le noyau du jeu sur le sable et le facteur vent est très important. Les tracés sont très différents sur le sable, puisque tout est un peu plus lent. Les changements de direction se font plus lentement et c’est un jeu beaucoup plus offensif que défensif sur la plage», explique Riopel.

Les prochains Championnats du monde se tiendront à Londres, en 2016. Le couple de Longueuil compte tout faire pour y participer.