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Un danger réel, selon un expert de l’université McGill

le vendredi 01 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 mai 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Hydro-Québec présente ses compteurs de nouvelle génération comme la solution d’avenir et affirme que les ondes qui s’en échappent sont sans danger. Mais pour Paul Héroux, physicien à l’Université McGill, l’exposition aux ondes électromagnétiques est un problème majeur que la Santé publique devrait considérer au plus vite.

Selon le professeur, les ingénieurs en électricité sont formés dans l’optique que les ondes n’ont aucun effet sur la santé. «C’est ce que j’appellerais leur culture interne et ils propagent et maintiennent cette idée. Ils investissent beaucoup d’efforts pour que les standards de Santé Canada ne changent pas.»

Pour M. Héroux, il est évident que les ondes émises par les compteurs de nouvelle génération sont dangereuses pour la santé de la population. Il se désole des standards canadiens lorsqu’il les compare à ceux d’autres pays.

«En Chine ou en Russie, où l’industrie à moins d’influence, les standards sont environ 100 fois plus petits qu’ici. Ils détectent même des effets pour les fréquences qui sont en deçà de leurs standards. Ça confirme ce que les chercheurs russes savent depuis environ 50 ans, soit que les ondes ont des effets sur le système nerveux, ce que beaucoup d’organisations ici se démènent à contredire», constate le physicien.

Il soutient que dans 45% des pays du monde, on a déjà constaté les dangers et imposé des standards plus projectifs.

Des effets directs sur le cerveau

Le professeur explique que les ondes électromagnétiques réduisent la consommation de l’oxygène du cerveau, ce qui peut mener à la mort des cellules.

«Les chercheurs anticipent un vieillissement accéléré. Comme effets directs, les ondes affectent la mémoire à court terme. Ce sont des conséquences que l’on ressent déjà, sans s’en rendre compte.»

Paul Héroux se questionne sur la volonté de la Santé publique à protéger sa population. «Les gouvernements, quand il s’agit des responsabilités en Santé publique, ils se défilent. Finalement, personne n’est responsable de rien.»