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Un don pérennise un programme de santé mentale à l’hôpital Pierre-Boucher

le mardi 24 mai 2022
Modifié à 10 h 21 min le 25 mai 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Le programme s’articule notamment autour d’un petit centre de déchiquetage à l’hôpital, qui offre un milieu qui permet l'intégration à l'emploi pour les personnes vivant avec une problématique de santé mentale. (Photo : Gracieuseté)

François Bernier a reçu son diagnostic de schizophrénie à 17 ans. «Ça fesse dans le dash», admet-il, alors qu’il raconte son histoire. Ce dernier est aujourd’hui pair aidant pour le programme de pairs aidants en santé mentale à l’Hôpital Pierre-Boucher et aide à son tour des gens qui vivent ce qu’il a vécu.

Le témoignage de François Bernier se déroulait le 18 mai, lors d’une journée de reconnaissance de la Fondation Hôpital Pierre-Boucher envers RBC Fondation, qui a remis 225 000$ entre 2019 et 2021 afin d’assurer la pérennité du programme de pairs aidants, mis sur pied en 2015.

Cette somme a servi principalement à rémunérer les pairs aidants.

Ceux-ci, qui sont des personnes qui vivent ou ont vécu avec un problème de santé mentale, accompagnent des patients qui reçoivent à leur tour des soins à l’Hôpital Pierre-Boucher.

«Constater l’impact positif pour le patient, mais aussi pour son entourage confirme l’utilité, et même la nécessité de donner.»

Denis Therrien, membre du conseil d’administration de RBC Fondation

Un pair aidant peut accompagner le bénéficiaire lors de rendez-vous à l’hôpital, mais aussi dans son quotidien, en soutien à domicile ou pour des sorties en communauté. Il sert de modèle d’identification et permet de lui redonner l’espoir par le partage de son histoire de rétablissement.

«S’il y a une détresse, on peut dire à la personne : je sais ce que ça veut dire, je suis passé par là, explique M. Bernier. C’est un partage essentiel, on crée un lien indestructible.»

Plateau de travail

Le programme s’articule aussi autour d’un plateau de travail à l’hôpital: un petit centre de déchiquetage et de tri des matières recyclables.

Ce dernier offre un milieu qui permet l'intégration à l'emploi pour les personnes vivant avec une problématique de santé mentale, dans des conditions favorables à l'insertion sociale.

«Je travaille avec ces gens une fois aux deux semaines aujourd’hui et on voit l’importance dans leurs yeux, de se dire : oui, j’ai un travail», explique M. Bernier, qui a été l’un des premiers à tester le plateau de travail à ses débuts.

Un de ses collègues pairs aidants travaille d’ailleurs à temps plein dans ce plateau, qui permet également de réduire l'empreinte écologique des activités de l’hôpital.

Le centre de tri permet de récupérer 1,5 à 2 tonnes de papier déchiqueté par semaine, 2,5 tonnes de carton ondulé par semaine et 500 à 800 kilos de plastique hospitalier par mois.

Des gens de RBC ont pu visiter le plateau de travail de l'hôpital. (Photo : Gracieuseté)