Culture

Un jeune Brossardois excelle en musique traditionnelle

le samedi 10 septembre 2022
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

François-Félix Roy sortira un premier album au printemps prochain. (Photo gracieuseté)

À 22 ans, le Brossardois François-Félix Roy a remporté le prix Aldor relève, remis par le jury du Festival Trad Montréal. Le jeune artiste, guitare à la main, a trouvé son chemin dans la musique traditionnelle et la podorythmie. Cumulant les expériences scéniques, il travaille actuellement sur un premier album.

Que représente pour toi ce prix ?

«Ça représente surtout de rentrer dans ce milieu, progressivement, et de sentir que j’en fait partie. C’est une superbe tape dans le dos venant de gens que j’estime beaucoup.»

Tu es le premier récipiendaire dans cette catégorie, créée l’an dernier. Est-ce que cette nouvelle venue témoigne d’un engouement pour la musique trad chez les plus jeunes générations ?

«Quelques indicateurs vont en ce sens. Il y a beaucoup de festivals trad qui sont apparus au cours des 5 ou 10 dernières années.»

Qu’est-ce qui t’a mené à la musique traditionnelle ? 

«J’ai découvert la musique trad sur le tard, au cégep. Ce que j’aime, c’est son côté très humain et social, car on est très près du public. J’ai étudié en musique traditionnelle au Cégep régional de Lanaudière à Joliette, j’ai senti la vocation.»

Est-ce que la musique toujours a occupé une place importante pour toi ?

«Elle a toujours été assez présente. J’ai appris la musique jeune et pendant assez longtemps, mais c’était la musique classique. Je jouais du violoncelle. Mes frères et sœurs jouent des instruments et mon père œuvre dans le domaine.» 

Comment définirais-tu ton style ? 

«Je crois que ce qui me distingue, c’est que j’essaie d’explorer des arrangements solos, plus intimistes, et en ce sens, je m’approche un peu des chansonniers et folksingers. En général, la musique traditionnelle est plus une affaire de gang, avec trois, cinq ou même plus de musiciens sur scène.»

Tu travailles également à la création d’un premier album qui paraîtra au printemps 2023.  Où en es-tu dans ce processus ?

«J’ai soumis une demande de bourseau Conseil des arts et des lettres, mais peu importe la réponse, je vais de l’avant. Je complète en ce moment une phase de création, puis on enregistrera en février, pour ensuite faire la post-production en mars.»

Quel sera le fil conducteur ou les thèmes abordés dans cet album ? 

«Un thème très récurrent est le fait d’être loin de chez soi, que ce soit par des chansons sur la guerre, ou sur des voyageurs, des draveurs, par exemple. Il y a une nostalgie aussi qui se dégage de ça.»

À l’automne, tu enseigneras la guitare à l’École des arts de la veillée. Déjà, à 22 ans, ce besoin de transmission ?

«Oui! La musique traditionnelle n’est pas transmise parce qu’elle est écrite ni parce qu’elle est enseignée à l’école, mais bien parce que les gens du milieu mettent la main à la pâte pour la conserver. Sans dire que je m’en fais une mission, je veux y contribuer.»