Culture

Un premier vidéoclip pour Nicolas Patterson

le mardi 22 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 septembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

CHANSON. Le vidéoclip de la chanson Against The Grain est à peine lancé que déjà, il voyage, tout à fait à l’image du chanteur longueuillois qu'il met en vedette, Nicolas Patterson, de retour au Québec après une virée en Allemagne.

Rencontré 24 heures après le lancement du clip sur le web, Nicolas s’étonnait de la réaction du public. «Une fille de Hong Kong l’a partagé. C'est fou, c'est la magie d’Internet!»

Il aura fallu 14 heures pour tourner ce clip. L’équipe de tournage s’était donné rendez-vous dans Griffintown, après un spectacle de Nicolas à Saint-Lambert. Le tout s'est terminé le lendemain midi, à Bromont.

«Pour un plan, je devais tomber dans une piscine. On l’a fait deux fois. À 4h du matin, ce n’est pas si l'fun!», se remémore-t-il, avec sourire.

En studio

Ces temps-ci, Nicolas Patterson passe du temps en studio, en compagnie du producteur Pascalin Raynault avec qui il travaille depuis un an. Une collaboration qui lui apporte beaucoup. «Il a la qualité d'être direct, il ne passe pas par mille chemins. Quand ma guitare n’est pas assez tight, il me dit de retourner pratiquer. Il m’amène à un autre niveau.»

Deux chansons sont jusqu’à maintenant enregistrées, alors que le chanteur livre une dizaine de ses compositions en spectacle. L'artiste ne voit toutefois pas un projet d'album à très court terme. «Ce n'est pas pour tout de suite, s’exclame-t-il. J’aime l’idée de donner ma musique gratuitement, que ça circule. Si je le faisais pour l’argent, ça ferait longtemps que j’aurais lâché! Peut-être que je ferai un EP, peut-être en 2016.»

L’artiste compte déjà quelques spectacles à son agenda, dont deux soirées au Collège Notre-Dame de Lourdes et des spectacles-bénéfices au profit de la Fondation canadienne du rein, les 24 et 25 octobre.

Sur la route

Le chanteur qui se consacrait autrefois à la musique punk mène sa carrière solo depuis deux ans. Il revient d’une petite tournée en Allemagne, où il s’est produit tant dans les bars que… dans les salons.

«Des shows de salon, ça ne se voit pas beaucoup ici. Mais c'est très particulier. Ça crée une autre dynamique. Tu parles avec le monde, le lien est plus serré. Ça pourrait se faire ici aussi. Je peux aller n’importe où, où on me veut dans son salon!», rigole-t-il.

De son expérience en Allemagne, particulièrement à Berlin, il retient aussi son passage sur une scène où il succédait à un rappeur allemand. «Je n'ai rien compris de ce qu’il chantait! Mais il y avait 400 personnes jam pack, et c’était vraiment spécial.»

Il s'est aussi livré à l’exercice de chanter dans la rue, ce qui fait notamment partie du mash-up résumant son périple en terre allemande. «J’étais terrorisé! Ma gérante m'a dit "Pas le choix, tu le fais!" Après quelques minutes, tu fais partie du paysage et des gens s’arrêtent pour deux ou trois chansons. C'est un peu intimidant, mais ca débloque la gêne.»

Pour le jeune homme dont la mère est francophone et le père anglophone, l'anglais s'est imposé par lui-même pour l'écriture des chansons.  «Depuis que je suis jeune, j'entends un espèce de slang mélangeant l'anglais et le français, expose-t-il. Ça n'enlève strictement rien à la chanson francophone. J'ai essayé un bon gros dix minutes de composer en français, mais ça sonnait cheesy. Mais je ne ferme pas la porte pour autant.»