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Un projet dans l'air du temps

le mardi 16 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 16 juin 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

INVESTISSEMENT. Les chiffres sont révélateurs: la moyenne d'âge des patients hospitalisés en gériatrie à l'hôpital Pierre-Boucher est passée de 75 à 90 ans depuis 1998. Afin de s'adapter au vieillissement de la population, l'établissement a reçu un chèque de 500 000$ de la Fondation Hôpital Pierre-Boucher, le 15 juin, afin de devenir un établissement Ami des Aînés.

L'autonomie des aînés pendant leur hospitalisation est d'une importance primordiale selon la chef du département de gériatrie, Dre Mailan Pham.

«Une personne âgée qui entre à l'hôpital et qui est immobilisée pendant 24 heures nécessitera 7 jours ouvrables de travail par mon équipe pour être remise sur pied. C'est pourquoi l'approche adaptée pour les personnes âgées leur permet de reprendre leur autonomie plus rapidement dans un contexte hospitalier», souligne Dre Pham.

Promouvoir l’autonomie

La responsable de l'implantation de l'approche adaptée à la personne âgée, France Camiré, renchérit en affirmant que le meilleur prédicateur d'une nouvelle hospitalisation est la perte d'autonomie.

«En juin 2013, nous avons décidé que nous deviendrions un hôpital promoteur d'autonomie. Nous voulons aussi préserver les capacités de la clientèle à tous les niveaux, dont les fonctions cognitives, comprenant la mémoire et l'orientation», explique Mme Camiré, qui évoquait l'objectif de permettre au patient de retourner chez lui rapidement.

Des outils pour soutenir le projet

Différents appareils permettront au personnel de l'hôpital d'assurer la sécurité de cette clientèle connue pour sa fragilité, tout en évitant de l'immobiliser.

Les 500 000$ qui ont été remis permettront entre autres l'acquisition de lits électriques, d'horloges qui donnent l'heure et la date, de tables roulantes pour les patients de petite taille et de leviers permettant aux patients de tenir en position debout, facilitant ainsi les changements de positions.

Essentiels au progrès

La présidente-directrice générale du CISSS de la Montérégie-Est, Louise Potvin, a tenu à rappeler que sans la contribution des fondations, aucun nouveau projet ne pourrait voir le jour dans les murs des hôpitaux.

«Ce sont des éléments que nous n'aurions pu acquérir étant donné que tous les fonds que nous recevons du ministère sont destinés au remplacement d'équipement déjà en place et qui sont devenus désuets.»