Communauté

Un projet local viendra en aide aux victimes de discrimination et de racisme

le jeudi 14 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 14 septembre 2017

Les victimes de discrimination et de racisme de la région bénéficieront désormais d’un programme d’accompagnement, L’exercice de nos droits, on y croit, afin de les aider à porter plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJ).

C’est l’initiative qu’a lancée l’organisme Vision Inter-Cultures, le 13 septembre, à la Maison de quartier Saint-Jean-Vianney, devant une cinquantaine d’acteurs sociaux de l’Agglomération de Longueuil.

Ce projet, subventionné par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, se veut une réponse aux besoins exprimés par les citoyens concernant l’importance de l’éducation aux droits et au soutien aux victimes de discrimination et de racisme.

« C’est un rêve vieux de 15 ans pour consolider nos services, a témoigné Norma Miranda, directrice de Vision Inter-Cultures, qui œuvre sur la Rive-Sud depuis 1988. Le racisme, c’est une réalité qu’il faut aborder de front. Nous visons dans un pays de droits et c’est un message que je porte à cœur depuis maintenant 30 ans », a-t-elle lancé avec émotion.

« Nous devons nous donner des voix face au contexte actuel [d’actes racistes et discriminatoires] au Québec », a-t-elle ajouté.

Un service d’information, de référence et de soutien aux victimes sera donc disponible sur le territoire. Des activités de sensibilisation contre la discrimination seront aussi offertes.

« Nous ne serons pas un service de droits pour déterminer s’il s’agissait bel et bien d’un acte de racisme, mais nous accompagnerons la personne dans ses démarches », a spécifié Mme Miranda.

Lors de la période de questions, plusieurs citoyens ont demandé aux acteurs politiques présents d’effectuer de la pression sur le gouvernement pour que ce type de projets obtienne le financement nécessaire. Selon la directrice, le projet œuvrera au départ avec un petit budget.

Difficile pour les gens vulnérables

Norma Miranda a souligné le problème vécu actuellement, lorsqu’un individu est victime d’un acte discriminatoire ou raciste.

« Il n’est pas facile du tout pour quelqu’un de vulnérable de porter plainte à la Commission des droits de la personne, a-t-elle expliqué. Il faut remplir un document de huit pages en français. Nous voulons faire le pont et accompagner ces gens afin de faciliter l’accessibilité aux recours et outils que nous offre le Québec. »

Par personne vulnérable, Mme Miranda fait référence aux gens qui vivent la nervosité d’un déménagement en vitesse en provenance d’un autre pays, aux gens qui ne s’expriment pas encore bien en français, aux familles qui doivent inscrire rapidement leurs enfants à l’école, etc. En résumé, un peu toutes les situations auxquelles les nouveaux arrivants peuvent être confrontés.

Le représentant de la mairesse de Longueuil Caroline St-Hilaire, Éric Beaulieu, ainsi que la représentante du Comité Longueuil ville sans racisme et discrimination, Hélèna Roulet, étaient présents pour saluer l’initiative de Vision Inter-Cultures.

L’exercice de nos droits, on y croit vise également à atteindre les objectifs de la stratégie d’action gouvernementale en matière d’immigration, de participation et d’inclusion 2016-2021, intitulée Ensemble, nous sommes le Québec.

Rens.: www.visionintercultures.com, vision1@bellnet.ca ou 450-646-6729