Sports

Un retour à la compétition réussi pour Marie-Claude Molnar

le lundi 18 mars 2019
Modifié à 13 h 06 min le 18 mars 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

PARACYCLISME. La paracycliste Marie-Claude Molnar a connu de bonnes performances aux Championnats du monde disputés à Apeldoorn, aux Pays-Bas, du 14 au 17 mars. Cette compétition était sa première de la saison. En piste pour le contre-la-montre de 500 mètres lors de la première journée, Molnar, seule Québécoise de la délégation canadienne, a pris le 11e rang chez les C4. Son temps de 42,922s est l’un des meilleurs de sa carrière. Munie de son nouveau vélo, un Argon 18 Electron pro – un «superbe outil de travail» – Marie-Claude Molnar a ensuite bien fait au 200 mètres départ lancé comptant pour l’omnium. Elle a complété les deux tours de piste en 14,370s; il s’agissait seulement de sa deuxième participation en carrière à cette épreuve. «C’est certain que du point de vue de la technique requise pour cette épreuve, j’ai du travail à faire pour éventuellement avoir un meilleur temps», a-t-elle admis en entrevue avec Sportcom. L’athlète attendait avec impatience la poursuite 3000 mètres individuelle du samedi, puisque c’est en vue de cette épreuve qu’elle s’est entraînée d’arrache-pied au cours des derniers mois. Lors des qualifications, elle a obtenu le quatrième meilleur chrono grâce à un temps de 4min 2,209s. «Je souhaitais me rapprocher le plus possible de la barre des 4 minutes et j’ai réalisé mon objectif, a-t-elle commenté après sa course. C’est de loin ma meilleure performance à vie dans cette épreuve.» La Longueuilloise n’a toutefois pas réussi à franchir la ligne d’arrivée avant son adversaire, l’Australienne Meg Lemon, dans le duel pour la médaille de bronze. «La stratégie était de rendre la course difficile pour l'autre coureuse, ce qui a été fait, a dit Molnar. Je suis sortie assez rapidement du bloc et j’ai fait quelques tours rapides. Vers la mi-course, le rythme m’a rattrapé et je n’ai pas pu maintenir la cadence.» Molnar est terminée troisième au classement cumulatif, ce qui est positif en vue du reste de la saison. Rappelons que l’année dernière, l’expérience de Molnar aux Championnats du monde ne s’était pas déroulée comme prévue alors qu’un de ses pieds était sorti de sa pédale; un problème technique qui l’avait empêchée de monter sur le podium. Bien préparée Marie-Claude Molnar avait les yeux rivés sur ces Championnats du monde depuis déjà quelques mois; elle ne s’était accordé que deux semaines de pause en septembre avant de recommencer à s’entraîner. «Ce n’est pas beaucoup, mais en même temps, ç’a été juste assez pour me permettre de décrocher un petit peu et de refaire le plein d’énergie», avait-elle affirmé au Courrier du Sud en février. La native de l’arr. de Greenfield Park s’est entraînée à raison de six jours par semaine, parfois sept, au cours des derniers mois. «M’entraîner, ce n’est pas une corvée, assure-t-elle toutefois. La raison première pour laquelle je m’entraîne, c’est parce que je veux devenir meilleure. Et la raison pour laquelle je veux devenir meilleure, c’est parce que je veux arriver sur la ligne de départ et être sûre d’avoir le plus de chances de gagner. Je garde tous ces objectifs en tête quand je m’entraîne et ça m’aide à pousser plus fort chaque jour.» En novembre, la cycliste avait pris part à un camp de route en Arizona. Elle s’était également rendue à Milton, en banlieue de Toronto, pour des camps d’entraînement sur piste en décembre et en janvier. Elle était donc prête pour ces Championnats du monde. Marie-Claude Molnar est présentement à la recherche de commanditaires en vue de sa prochaine saison et, éventuellement, des Jeux paralympiques de Tokyo 2020, qui demeurent son objectif ultime.