Un tir au poignet au-delà de la testostérone

Collecte de fonds contre le cancer

L’ex-boxeur Paul Dubé n’en est pas à ses premiers événements caritatifs dans la région. Il remet cela le 25 avril au Quai 99 avec la première édition de son tournoi de bras de fer contre le cancer. L’ancien athlète de 47 ans, qui est atteint d’un cancer, s’est associé à la fondation Néz pour vivre qui vient en aide aux jeunes adultes de 18 à 35 ans atteints du cancer. Il désire partager un message d’espoir démontrant qu’à travers la maladie, il est possible de s’en sortir et de rester actif. «Tout ce qu’on entend à l’hôpital n’est pas nécessairement vrai; qu’il faut être tranquille à la maison ou à demi-mort, insiste Paul Dubé. Il faut avoir plus de chien et s’entourer de positif et d’amour. Je l’ai fait et ç’a été une recette gagnante.» Plusieurs invités de marque seront présents pour le souper, tels que le sixième meilleur tireur de poignet au monde Alain Goyer, des boxeurs de la région et d’autres athlètes des groupes Gym et Eye of the Tiger. Les participants auront même la chance d’affronter l’aspirant champion du monde Alain Goyer. L’organisateur compte également sur la présence des comédiens Sylvain Beauchamps et Emmanuel Auger, de Normand Brathwaite et sa fille Élizabeth Blouin-Brathwaite, de Dan Bigras, ainsi que d’autres célébrités.

«Il y aura une telle diversité de gens qui seront là. Ça va être plaisant.» -Paul Dubé

Si sa compétition de bras de fer en est à sa première édition, son tournoi de golf en sera déjà à sa troisième édition cet été. En 2017, ce dernier avait permis d’amasser 4000$. Aucun objectif monétaire n’a été établi pour l’événement du 25 avril. Digne d’un scénario hollywoodien Diagnostiqué de lymphome de Hodgkin il y a trois ans, Paul Dubé, cinq fois champion du Golden Globe, ne s’empêche pas de pousser le combat jusqu’au dernier round. «J’avais une espérance de vie de six mois, il y a de ça trois ans, et je continue de me battre, poursuit celui qui a passé la majeure partie de sa vie à Détroit. J’ai eu une vie assez particulière et tumultueuse.» À cette époque, les boxeurs avaient la réputation d’être les fiers à bras de la mafia et du crime organisé, ce que le principal intéressé ne nie pas. Il a entre autres été le partenaire d’entraînement de Tommy Hearns et Michael Moorer. «À Détroit, les coachs se servaient principalement de moi pour entraîner les champions du monde afin de s’assurer qu’ils performeraient lors de leurs combats», se remémore le chroniqueur de boxe. Selon ses dires, le scénario d’un film serait même en rédaction à propos de sa vie, avec Sylvain Guy à la production. Un mystère pour les médecins Selon l’imposant pugiliste, les spécialistes restent stupéfaits face à son état. «Ils sont muets! Si je n’avais pas eu de caractère et que je m’étais laissé aller, ils auraient peut-être eu raison. Pour l’instant, le cancer est endormi, mais il va se réveiller et se reloger. Il est incurable, admet Paul Dubé, qui considère vivre sur du temps emprunté. Quand tu côtoies cette chienne de maladie, tu l’acceptes ou tu es perpétuellement en remise en question, à avoir peur, et tu ne profites pas du moment présent. Je l’ai appris. La maladie m’a fait grandir énormément.» «Pour les médecins, c’est un mystère que je sois aussi en forme et que je n’aie jamais arrêté. Ça les dépasse même un peu que j’engraisse au lieu de perdre du poids», ajoute-t-il à la blague. Le combattant se dit chanceux d’avoir trois enfants dans sa vie. Il assure maintenant apprécié davantage ce qu’il possède. «Je vais être grand-père sous peu, souligne-t-il. Je suis gâté. Avec ma vie, je n’ai pas eu la chance de côtoyer mes enfants énormément et la maladie nous a rapprochés.»