Culture

Une famille italo-montréalaise débarque à Brossard

le jeudi 30 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 30 avril 2015
Texte du Brossard Éclair

L’auteur des Chroniques de Saint-Léonard, Steve Gallucio, peut en témoigner: les soupers de famille chez les Italo-Montréalais peuvent facilement déraper. Exubérance, élans de tendresse, quelques insultes, traditions et famille créent parfois un mélange explosif. Les spectateurs brossardois pourront même sentir l’odeur de la sauce tomates, le 3 mai, à L’Étoile Banque nationale!

«Je connais très bien mon sujet, admet d’emblée Steve Gallucio, Montréalais d’origine italienne. La plupart des répliques de la pièce, je les ai déjà entendues dans des soupers à Saint-Léonard. Les Italiens n’ont pas de filtre!»

L’auteur qui a connu beaucoup de succès avec Mambo Italiano croit toutefois que les thèmes de la pièce sont universels et qu’elle saura plaire à tous les publics, même ceux des régions plus éloignées de la métropole, que la troupe visite dans le cadre de sa tournée de 24 spectacles.

«C’est très rare que des communautés culturelles soient présentes sur scène. Le public est très enthousiaste, partout où la pièce est présentée. Et les Italiens se reconnaissent!»

Chicane de famille

À un souper d’anniversaire, Robert et Terry, un jeune couple, décident d’annoncer leur décision de quitter Saint-Léonard pour Beaconsfield. S’en suit alors une chicane de famille qui mêle trois générations: celle de la grand-mère, très attachée aux traditions, mais qui n’a pas la langue dans sa poche; celle des parents, qui a su créer une nouvelle culture alliant le Québec et l’Italie; et celle du jeune couple, avide de modernité.

«La culture italo-montréalaise est différente de celle des Italiens de Toronto ou de New York. Même la cuisine est différente. Les Italiens ressemblent beaucoup aux Québécois, qui ont aussi un côté chaotique, mais ils restent très attachés à la manière de vivre italienne.»

C’est Steve Gallucio lui-même qui a traduit la pièce, d’abord écrite en anglais et présentée au théâtre Centaur, avant d’être reprise chez Duceppe. Le point fort de son écriture reste sans contredit les dialogues.

«Si j’avais voulu faire un reflet exact de la réalité, la pièce passerait sans cesse du français, à l’anglais, à l’italien. Mais le public aurait de la difficulté à suivre! C’est un rythme très soutenu pendant 90 minutes. Ça n’arrête jamais!»

La comédie, mise en scène par Monique Duceppe, met en vedette Pierre-François Legendre, Émilie Bibeau, Béatrice Picard, Pauline Martine, Claude Prégent, Sylvie Potvin et Harry Standjofski. Elle est présentée le 3 mai, à L’Étoile.

Rens.: www.letoilebanquenationale.ca