Justice
Faits divers

Une pétition en appui à Carole Thomas lancée en ligne

le mercredi 27 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 27 mai 2015

Carole Thomas, cette femme qui dit avoir été agressée sexuellement deux jours avant le meurtre de Jenique Dalcourt, en octobre dernier, et dont la police de Longueuil doute du témoignage, obtient l'appui de plusieurs internautes.

Une pétition, mise en ligne sur le web le 1er mai dans le but de dénoncer la situation et de soutenir Carole Thomas, a obtenu jusqu’à maintenant 105 signatures.

La pétition, précédée d’une lettre titrée Une arrestation envoie un message clair aux survivants(e)s: gardez le silence, se veut en quelque sorte une dénonciation des événements qui ont entouré l’affaire Carole Thomas.

Les deux femmes qui ont lancé cette pétition, Samantha Shier et Chelsea Barnett, estiment «que la police, les médias et même les activistes gèrent cette affaire de façon inacceptable», indique la lettre d’introduction de la pétition.

«Carole a démontré et continue de faire preuve de courage et de bravoure considérable en parlant publiquement de son agression, poursuit la lettre. L’expérience d’agression sexuelle de Carole est en train d’être criminalisée. Elle ne mérite pas d’être traitée comme si elle est une personne nuisible pour la société.»

Les auteures de la pétition font valoir que le signal lancé par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) «envoie un message net et catégorique aux survivants d’agression sexuelle: ne déclarez pas des crimes de violence sexuelle, et ne critiquez pas les institutions qui ont le mandat de nous protéger».

On indique un peu plus loin que «les survivants méritent bien mieux dans nos efforts pour progresser collectivement sur les problématiques d’agression sexuelle».

Rappelons que Carole Thomas a été arrêtée et interrogée durant une douzaine d’heures, le 2 avril, au quartier général de la Sûreté du Québec à Montréal, la police l’a soupçonnant d’avoir menti sur son agression sexuelle. Aucune accusation n’a cependant été déposée contre Mme Thomas.