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Une première candidate pour Forces et Démocratie

le mercredi 03 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 03 juin 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

POLITIQUE. Placer l'intérêt des citoyens au centre des décisions est l'une des motivations d'Affine Lwalalika, candidate dans Longueuil—Saint-Hubert pour Forces et Démocratie, le parti récemment créé par l'ancien bloquiste Jean-François Fortin.

La campagne pour les élections d'octobre sera la première expérience en politique de la Longueuilloise Affine Lwallalika. Elle fait le saut avec Forces et Démocraties, le parti auquel elle s'identifie le plus, un parti «sans partisannerie».

«Il ne faut pas mouler les citoyens à la politique, mais plutôt mouler la politique à leur besoins, inquiétudes et frustrations, affirme la candidate, en entrevue au Courrier du Sud. Et personnellement, je souhaite inspirer les jeunes. Nous sommes la relève, on doit s'impliquer; on doit être écoutés et inclus dans le débat, affirme l'étudiante en droit à l'Université de Montréal. Je souhaite aussi inspirer les femmes à prendre plus de place en politique.»

Mme Lwalllalika a déjà rencontré des citoyens de sa circonscription, grâce au porte à porte. La mère de deux enfants estime que la population devrait être davantage écoutée par les élus. Elle déplore que la décision d'abolir la livraison du courrier à domicile par Postes Canada ait été prise sans consulter les citoyens, tout comme ce qui concerne la structure et le péage sur le futur pont Champlain.

«Le ministre Lebel a aussi annoncé des investissements à l'Aéroport de Saint-Hubert, mais il n'y a pas eu de consultations publiques. Oui, les retombées sont très positives, mais il faut tenir compte des frustrations et inquiétudes des citoyens», évoque celle qui réside près de l'aéroport.

Pourquoi pas la balance du pouvoir?

Bien que le parti soit sur l'échiquier politique depuis seulement l'automne dernier, des candidats de Forces et Démocratie se présenteront dans chacune des régions du Québec, assure le chef Jean-François Fortin, qui ne cache pas son optimisme.

«La dynamique fait qu'il y aura de plus en plus de gouvernements minoritaires. Un contingent de Forces et Démocratie pourrait très bien présenter la balance du pouvoir et imposer au gouvernement des mesures que l'on veut voir mises de l'avant», souligne-t-il.

Forces et Démocratie a été fondé sur des valeurs de décentralisation des pouvoirs, avance le chef. Son organisation n'entend imposer aucune ligne de parti et s'éloignera des partis actuels où «on a l'impression que les députés deviennent plus des porte-paroles de leur parti que de leur communauté», déplore le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia.

Aux politiques qu'il qualifie de «mur à mur» des autres partis fédéraux, M. Fortin favorise une approche adaptée à chacune des régions.

«Il existe déjà des directions régionales, mais elles ont perdu énormément le pouvoir d'adapter les programmes fédéraux. On pourrait reprendre l'enveloppe totale du Québec et la redistribuer dans ces directions», suggère-t-il.

Une large coalition représentée

Jean-François Fortin a claqué la porte du Bloc québécois en août 2014, estimant que le discours du parti prenait une orientation trop identitaire.

«La beauté de la chose chez Forces et Démocratie, c'est qu'on est une large coalition; il y a des fédéralistes, des indépendantistes, des régionalistes. Il y a le désir de contribuer à la politique en mettant de côté les vieux patterns qui font que 40% des électeurs ne votent plus au fédéral», explique le chef, qui continue de se décrire comme indépendantiste.